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Coupe du monde des clubs : Al-Hilal loue l’héritage laissé par Neymar
À BBC Sport, le président du club saoudien, Esteve Calzada, a expliqué n’avoir aucun regret quant à l’échec sportif du Brésilien.
C’est l’histoire d’un rendez-vous manqué. À l’été 2023, Neymar quitte le Paris Saint-Germain pour rejoindre Al-Hilal. Le club saoudien pense tenir le joueur capable de lui faire changer de dimension, mais patatras : en octobre, le genou du Brésilien cède. Le début d’une longue éclipse pour l’astre auriverde, qui va enchaîner les blessures. Neymar ne jouera finalement que sept matchs avec l’équipe saoudienne avant d’être libéré de son contrat début 2025.
"C’est toujours injuste de critiquer Neymar"
Quelques mois après ce fiasco sportif, Esteve Calzada assure ne pas en vouloir au meilleur buteur de la sélection brésilienne. "Je dirais que nous n’avons aucun regret. C’est juste triste qu’il se soit blessé si gravement. C’est toujours injuste de critiquer Neymar pour ses blessures, quand la plupart du temps, ces blessures sont dues à des tacles d’adversaires", a défendu le président d’Al-Hilal lors d’un entretien accordé à BBC Sport.
Loin de vouloir accabler le joueur de 33 ans à la poursuite de sa meilleure forme, le dirigeant préfère conserver le positif de sa venue. Selon lui, s’il n’a pas apporté sur le plan sportif, Neymar a transformé autrement le club saoudien. "Un effet collatéral de sa venue est qu’il nous a aidés à rendre le club plus populaire… Maintenant, nous avons 42 millions de fans sur les réseaux sociaux. La bonne nouvelle, c’est que nous les avons gagnés à son arrivée et qu’à son départ, ils sont restés. Donc, on peut y voir une forme d’héritage", a soutenu Esteve Calzada.
"Même si je respecte (Cristiano) Ronaldo…"
Outre le cas Neymar, le dirigeant saoudien a profité de l’échange avec BBC Sport pour revenir aussi sur la rumeur d’un transfert de Cristiano Ronaldo. Récemment, on prêtait à Al-Hilal l’intention de recruter temporairement l’attaquant portugais dans l’optique de se renforcer pour la Coupe du monde des clubs. Une aberration à ses yeux. "Même si je respecte (Cristiano) Ronaldo en tant que grand joueur, comme nous le reconnaissons tous, il est complètement contre-intuitif d'amener le plus grand joueur de votre plus grand adversaire pour jouer avec vous. Encore plus quand ce n'est que pour trois ou quatre semaines", a-t-il commenté.
S’il sait que le nom de son club est souvent cité afin de faire monter les enchères ou mettre la pression dans des négociations, Esteve Calzada veut se poser en gestionnaire. "Nous sommes très ambitieux, mais nous devons voir la volonté du joueur lui-même, et la transaction doit fonctionner dans les deux sens. La seule chose que nous essayons de rappeler aux joueurs et aux agents, c'est que oui, nous sommes saoudiens, mais nous n'imprimons pas de notes ici ! Mon rôle en tant que PDG est de m’assurer que nous gérons le club efficacement, afin que nous puissions avoir le plus gros budget possible pour attirer de grands joueurs, mais pas à n’importe quel prix. C’est pourquoi parfois nous abandonnons les négociations, car nous voulons toujours des joueurs extrêmement désireux de venir, et pas seulement à la recherche d’argent", explique le président d’Al-Hilal. Prudent, il ne cache pas non plus une réelle ambition. "Nous ciblons les plus grands acteurs", a-t-il rappelé.
Une ambition qui se heurte à la réalité, comme l’a encore montré l’échec du recrutement de Bruno Fernandes. C’est donc sans renfort notable sur le terrain qu’Al-Hilal s’apprête à entamer, mercredi soir, sa Coupe du monde des clubs contre le Real Madrid. "Nous ne sommes pas ici pour échanger des maillots avec les joueurs du Real Madrid, ou seulement pour la visibilité", a assuré Esteve Calzada, qui croit fermement dans le potentiel de son équipe maintenant qu’elle est dirigée par Simone Inzaghi.