La Liga : Emilio Butragueño critique un calendrier dément
Directeur des relations institutionnelles du Real Madrid, l’ancienne gloire merengue estime qu’il est très difficile de tenir dans le football actuel.
La période des fêtes est traditionnellement un moment où les équipes peuvent soufflées, à l’exception de l’Angleterre et de son incontournable Boxing Day, permettant aux gens de venir en famille et en semaine au stade. Cette pause se veut une respiration bienvenue dans un calendrier démentiel où les plus grandes équipes doivent souvent enchaîner les matchs tous les trois jours. Un rythme fou qui s’est intensifié cette saison avec la nouvelle formule des coupes d’Europe.
"Le calendrier est très difficile"
Professionnel entre 1981 et 1998, Emilio Butragueño a vu progressivement évoluer le football et le calendrier s’emballer. Devenu directeur des relations institutionnelles du Real Madrid, l’ancien international espagnol porte un regard très critique sur la manière dont est orchestré le football moderne et estime que la santé des joueurs est en danger. "Le calendrier est très difficile pour les joueurs. Nous l'avons dit parce que jouer pendant 11 mois les dimanches et les mercredis est très difficile à supporter pour qu'il n'y ait pas de contretemps avec les blessures", a-t-il récemment déclaré. Un reproche effectué alors que le Real Madrid n’a pas été épargné par les graves blessures ces derniers mois entre Thibaut Courtois, David Alaba et Eder Militao la saison dernière, Dani Carvaja et encore le Brésilien lors du présent exercice. Depuis mi-août, les Madrilènes ont ainsi déjà disputé 26 matchs, sans compter les trois fenêtres internationales qui ont concerné une large partie de l’effectif de Carlo Ancelotti. De quoi déjà usé les organismes avant même de basculer en 2025 où il faudra tenir jusqu’à mi-juillet en raison de l’introduction de la nouvelle Coupe du monde des clubs.
Surtout, la sortie de l’ancien membre de l’illustre Quinta del Buitre s’inscrit dans une tendance de fond de remise en question du calendrier mondial par les différents acteurs du football qui souhaitent de plus grandes plages de repos et une meilleure prise en compte de leur santé. Ainsi, il y a quelques mois et juste avant de se blesser sérieusement, Rodri avait indiqué qu’une grève pourrait ainsi être organisée pour que la voix des footballeurs puisse se faire entendre. Une menace reprise en écho par plusieurs joueurs comme Jules Koundé, sans qu’elle ne soit mise à exécution.