Il était étonnant de ne pas encore l’avoir entendu sur ce sujet devenu brûlant depuis que Rodri a évoqué la possibilité pour les joueurs de se mettre en grève pour protester contre l’augmentation incontrôlée du nombre de matchs au calendrier mondial. Jules Koundé a simplement pris son temps et attendu d’être en conférence de presse à la veille de l’entrée en lice du FC Barcelone en Ligue des champions (à 21h à Monaco), pour donner son avis.

Menace renouvelée

Sans surprise, le défenseur français, toujours très engagé et pas le dernier à défendre des causes sociales, a souscrit à 100 % au discours tenu par le milieu espagnol de Manchester City et y est allé aussi de sa charge contre cette dérive qu’il estime dangereuse. "Le calendrier se charge chaque année. On a toujours plus de match et de moins en moins de repos (…) Nous prenons de plus en plus de risques. Il y a plus de blessés parce qu’il y a moins de temps pour se reposer… Avec la Coupe du monde des clubs, allez, on va atteindre environ 70 matchs par saison, ce qui est fou", a-t-il tancé.

Non content de s’arrêter là, l’international français a donné suite à la menace exposée par le champion d’Europe espagnol. "Ça fait trois ou quatre ans qu’on le dit et personne ne nous écoute, nous les joueurs, qui sommes les principaux acteurs. Il viendra effectivement un moment où nous devrons faire grève parce que c’est le seul moyen pour que ceux qui décident nous entendent", a-t-il expliqué. Une manière de maintenir la pression sur les dirigeants du football mondial, qui se gardent bien de réagir pour le moment à ce vent de fronde qui souffle de plus en plus fort.