A force de tirer sur la corde, cette dernière va finir par craquer. En changeant le format de ses compétitions, l’UEFA a fait le choix d’augmenter les participants et surtout de gonfler le nombre de rencontres. Plus de matchs pour plus de spectacle et de recettes économiques.

Sauf qu’à force de charger un calendrier non extensible et déjà bien garni, les joueurs commencent à s’insurger face aux cadences qui leur sont imposées. Si une plainte a récemment été déposée à l’encontre de la FIFA, les prises de parole sur le sujet se sont multipliées de Didier Deschamps à Thierry Henry, en passant par Dayot Upamecano et récemment Alisson Becker ou Manuel Akanji.

Vers une grève des joueurs ?

Ce mardi 17 septembre, c’est Rodri qui a apporté son écot. D’accord sur le constat fait par ses pairs, le milieu défensif espagnol estime qu’à ce rythme, des actions devront être organisées par les joueurs et évoque même la possibilité d’une grève pour se faire entendre. "Nous en sommes proches. C’est assez facile à comprendre. Vous pouvez demander à n’importe quel joueur, il vous dira la même chose. Ce n’est juste l’avis de Rodri ou de je ne sais qui d’autre. Je pense que c’est une opinion partagée par tous les joueurs et que si ça continue ainsi, nous n’aurons pas d’autre option. Je ne sais pas ce qui va se passer mais c’est quelque chose qui nous inquiète parce que nous sommes ceux qui souffrent", a-t-il asséné en conférence de presse à la veille du choc contre l’Inter Milan lors de la 1ère journée de la Ligue des champions nouvelle formule, ajoutant. "Quelqu'un doit prendre soin de nous car nous sommes les acteurs principaux de ce sport ou business, qu'importe le nom que vous lui donnez. tout n'est pas qu'une question d'argent et de marketing (...) Si les gens veulent voir du spectacle, nous devons nous reposer."

Un message aussi clair que de l’eau de roche et ayant le mérite de résumer l’atmosphère générale de plus en plus tendue entre des intérêts divergents. A vouloir plus de spectacle sans consulter les principaux acteurs, les dirigeants du football mondial risque de voir le rideau ne plus se lever du tout. L’exact inverse de l’effet recherché.