Qui parviendra à stopper l’exceptionnelle dynamique de l’Atlético de Madrid ? Ce n’est certainement pas Osasuna qui a longtemps résisté mais a fini par céder face à la domination madrilène. Hier soir, les Basques ont retardé l’échéance aussi longtemps qu’ils l’ont pu, bien aidés par les exploits devant sa ligne de Sergio Herrera mais Julian Alvarez a su se montrer persévérant pour trouver la faille peu après le retour des vestiaires (1-0). "J'en ai eu plusieurs (des occasions, ndlr) en première mi-temps, mais je n'ai pas réussi à les mettre. J'étais un peu en colère à la mi-temps, mais j'ai gardé la tête froide en pensant à la suite du match. C'est comme ça que ça s'est passé, il ne me restait plus qu'à pousser le ballon au fond des filets. C'est bien de prendre trois points importants, je suis donc très heureux", a commenté le buteur argentin, auteur de sa 6^e réalisation en Liga, la première depuis le 30 novembre dernier.

Le champion d’hiver a souvent raison

Un but décisif qui permet ainsi à l’Atlético de Madrid de récupérer la première place de la Liga, devançant le Real Madrid d’un point, à l’issue de la phase aller. Une ascension magistrale, conséquence de la phénoménale série que vit le club madrilène. Après un départ timide et chaotique, la bande à Diego Simeone a trouvé ses repères et s’est mué en un ensemble insubmersible et létal. Depuis le 27 octobre dernier, date de son dernier revers sur la pelouse du Bétis (0-1), Antoine Griezmann et ses coéquipiers ont aligné 14 succès consécutifs toutes compétitions confondues, soit un record dans l’histoire du club. "Nous sommes très heureux, nous avons fait un excellent travail. Cela ne s'arrête pas là. Il reste encore beaucoup de matchs, nous devons continuer sur cette voie, en travaillant avec humilité car de bonnes choses vont arriver", s’est réjoui Julian Alvarez sans pour autant verser dans l’euphorie.

Une preuve de lucidité qui laisse à penser que l’Atlético de Madrid n’entend pas se satisfaire de ce qu’il a et vise d’autres objectifs. En effet, dans les têtes madrilènes, c’est bien le titre en Liga qui aiguise les appétits. Une perspective que les statistiques récentes rendent d’autant plus concrètes que lors des quatre dernières saisons, l’équipe en tête à la fin de la phase aller a été sacrée championne d’Espagne au printemps. Un chiffre qui monte à 8 sur 10 depuis la saison 2014-2015, seuls le Real Madrid il y a 10 ans et le FC Barcelone en 2019-2020 ayant fait mentir la vérité de la première moitié de saison.