La Liga : LaLiga ne lâche pas l’affaire concernant Dani Olmo
Quelques jours après la décision du Conseil supérieur des sports (CDS), l’instance encadrant le football professionnel espagnol a décidé de faire appel du jugement et demande à ce que l’international espagnol et son coéquipier Pau Víctor ne puissent pas jouer la fin de saison.
Le bras de fer juridique entre le FC Barcelone et LaLiga n’en finit plus. En fin de semaine dernière, le club catalan pensait avoir obtenu gain de cause après que le Conseil Supérieur des Sports (CDS) s’était prononcé en sa faveur dans le dossier Dani Olmo–Pau Víctor. L’instance avait estimé que le refus de l’inscription des deux joueurs blaugranas, et donc l’interdiction de les laisser jouer en compétition, était contraire au droit du travail des deux concernés.
Le soulagement a néanmoins été de courte durée puisque LaLiga revient à la charge. Ce lundi 7 avril, cette dernière a publié un communiqué officiel dans lequel elle indique son intention de faire appel de la décision du CDS. Elle demande ainsi que des mesures conservatoires soient appliquées. "LaLiga comprend que la résolution viole gravement le cadre réglementaire en termes de contrôle économique et de traitement des licences sportives, porte atteinte à l'intérêt général de la compétition et compromet son intégrité, en violant le principe d'égalité entre les clubs. Tout cela justifie la nécessité d'une réponse judiciaire urgente qui, en adoptant les mesures de précaution demandées, garantisse l'équilibre compétitif et la viabilité financière de la compétition professionnelle", indique LaLiga.
Plusieurs mois de conflit
En d’autres termes, LaLiga estime que la décision prise par le CDS nuit à l’application du fair-play financier qu’elle a mis en place et qui oblige les clubs à respecter un certain équilibre. Une jurisprudence qu’elle aimerait éviter pour ne pas compromettre les règles définies. "Après plusieurs heures d'analyse sereine de la décision du CSD, je tiens à exprimer mon désaccord total avec l'approche adoptée dans le cas des licences du FC Barcelone. La décision d'annuler l'accord du Comité de suivi me paraît juridiquement disproportionnée et excessivement formaliste. Et je dis cela en tant que juriste. LaLiga a refusé la demande de visa via LaLiga Manager, conformément aux procédures automatisées en vigueur depuis de nombreuses saisons et officiellement reconnues par le CSD lui-même. Cette décision a été prise par l'organisme compétent (la Direction des Compétitions par l’intermédiaire de LaLiga Manager), et elle n’a été contestée par personne et reste pleinement valable à mon avis (…) En Liga, nous continuerons à défendre nos pouvoirs et nos processus, non pas par fierté institutionnelle, mais par responsabilité envers le sport professionnel espagnol", avait commenté en fin de semaine dernière Javier Tebas, le président de LaLiga.
Le conflit entre l’instance espagnole et le FC Barcelone dure depuis plusieurs mois. En raison de ses problèmes financiers, la direction blaugrana avait joué sur le règlement pour inscrire provisoirement Dani Olmo et Pau Víctor, en profitant des absences de longue durée pour blessure, notamment celle d’Andreas Christensen. Elle avait jusqu’à fin décembre dernier pour trouver de nouvelles recettes afin de couvrir les contrats des deux joueurs. En ce sens, le club catalan avait officialisé la vente pour 100 millions d’euros des futures loges VIP du Camp Nou. Une opération financière non reconnue par LaLiga. Reste à savoir quelles seront les conséquences sportives pour le FC Barcelone et ses deux joueurs alors qu’il reste un peu plus d’un mois de compétition.