Il fallait voir son expression et ce que traduisait son attitude corporelle pour percevoir la triste soirée vécue par le Real Madrid. Certes le club madrilène n’a pas perdu à Gérone mais, chez le premier relégable, il n’a pas gagné non plus (1-1) et cela constitue déjà un revers. Impuissant, Xabi Alonso a terminé la rencontre le visage tourné vers la pelouse, mine basse, et à genoux. L’image d’une formation merengue passée à côté de son sujet, avec pour conséquence directe la perte de son fauteuil de leader de La Liga, qu’il occupait depuis la 8e journée.

Il y a à peine plus d’un mois pourtant, tout semblait réussir au Real Madrid. Dans la foulée de sa victoire dans le Clasico (2-1), il avait repoussé le FC Barcelone à cinq longueurs et donnait le sentiment de pouvoir capitaliser sur cette avance, voire même l’accroître, alors que le rival blaugrana était embourbé dans ses errances tactiques et miné par les blessures. Sauf que le mois de novembre et une défaite logique à Liverpool en Ligue des champions (0-1) ont enrayé la fragile machine madrilène. Depuis ce 4 novembre à Anfield, l’équipe madrilène n’a gagné qu’un seul de ses cinq derniers matchs, en milieu de semaine dernière chez l’Olympiakos (4-3), et concédé trois nuls. Les trois enchaînés à la suite en Liga. Une telle série ne lui était plus arrivé depuis septembre...2016.

L’as des tirs au but

Hier soir, il a manqué trop de choses au Real Madrid pour venir à bout de son hôte. Mené à la pause suite à un but de l’ancien Marseillais Azzedine Ounahi, il s’en est remis à Kylian Mbappé pour revenir à hauteur. Le plus remuant de son équipe, l’attaquant français a fait la différence sur pénalty, son 7e de la saison toutes compétitions confondues, soit près du tiers de ses buts (23 buts en 19 matchs, ndlr). S’il devait être heureux d’avoir marqué sa 14e réalisation en Liga, il l’était beaucoup moins du résultat final. "Ce n'est absolument pas le résultat que nous voulions ce soir", a-t-il écrit sur ses réseaux sociaux. Loin de jeter la pierre à ses partenaires, il les appelait au contraire publiquement à réagir ensemble. "Le championnat continue et il est encore long. Nous devons changer cette dynamique et montrer qui nous sommes en tant qu'équipe", a-t-il poursuivi.

Accablé dans sa zone technique, Xabi Alonso cherchait à positiver de son côté et voulait surtout retenir la réaction de ses joueurs. "J'ai apprécié la réaction aujourd'hui, ce n'était pas suffisant, mais on n'était pas loin", a-t-il déclaré avant de rejoindre son attaquant providentiel. "Pas de reproches (sur l’attitude, ndlr). Nous devons préserver notre unité et faire preuve d’une autocritique constructive. Dans cette phase de matchs à l’extérieur, nous avons l’opportunité de gagner à Bilbao, de renouer avec la victoire loin de nos bases. Le classement va beaucoup évoluer", a-t-il promis. Le Real Madrid n’aura pas à ruminer trop longtemps sa déconvenue d’hier puisqu’il sera en déplacement au Pays basque ce mercredi 3 décembre pour disputer en avance son match de la 19e journée (19h sur beIN SPORTS 1). Un match qui pourrait lui permettre de reprendre la première place, à condition toutefois que le FC Barcelone ne trébuche contre l’Atlético de Madrid demain soir (21h sur beIN SPORTS 2).