Pedri avait certainement plus de points communs avec Xavi, son ancien entraîneur au FC Barcelone, mais c’est avec Hansi Flick qu’une connexion s’est opérée. "Nous nous sommes entendus dès la première conversation", a-t-il confié à l’agence espagnole EFE, expliquant que ce premier échange n’avait pas été simple, le joueur originaire des Canaries ne parlant pas très bien l’anglais, langue privilégiée par l’Allemand qui ne maîtrisait pas l’espagnol.

Le maître du milieu

La barrière de la langue s’est toutefois rapidement effacée, les deux hommes se comprenant à travers un autre langage, celui du terrain. Lors de cet échange, ils ont posé les bases de la saison. "Il m'a dit ce qu'il voulait de moi, il m'a demandé d'aller de l'avant et de contrôler le milieu de terrain", a poursuivi Pedri. Une tâche à laquelle il s’est attelé avec un certain brio comme en atteste son influence, lui qui est la plaque tournante du collectif blaugrana, plus que ses statistiques (4 buts et 6 passes décisives toutes compétitions confondues, ndlr). "J'aime beaucoup cette position, parce que je suis en contact avec le ballon, je joue beaucoup de ballons, le jeu passe par moi. Je me sens plus à l'aise et j'ai appris à mieux me positionner en défense", a-t-il reconnu.

Une meilleure compréhension et expression qui s’expliquent aussi par un travail différent au quotidien. Déjà en début de saison, Pedri louait la méthode mise en place par Hansi Flick et rien n’a changé depuis. "Cela ne veut pas dire que l'autre méthode d'entraînement était mauvaise, mais plutôt qu'elle me convient personnellement", a jugé le principal intéressé lors de son entretien avec EFE. Une méthode qui lui permet de se sentir "très léger" sur le terrain et de pouvoir multiplier les efforts sans avoir peur de se blesser, ce qui l’avait grandement handicapé les saisons précédentes. Signe de sa meilleure santé physique, il a participé à 35 des 36 matchs du FC Barcelone cette saison dont 33 comme titulaire. C’est déjà un de plus que lors du précédent exercice.

Un leader assumé

Une régularité dont il avait d’ailleurs besoin comme l’ont révélé des tests génétiques faits récemment pour déterminer l’origine de ses blessures à répétition. "Je préfère jouer, car il est plus difficile pour mon corps de repartir lorsqu'il s'arrête pendant une ou deux semaines", a-t-il expliqué. Une donnée bien comprise par Hansi Flick qui sait ne plus pouvoir se passer de son formidable régulateur. "C'est un joueur incomparable. Il aime le football, et c'est un plaisir de le voir jouer, peu importe où il évolue. Il aide beaucoup l'équipe. Et il joue toujours pour l'équipe", complimentait l’entraîneur allemand au sortir du quart de finale de Coupe du Roi où l’Espagnol avait délivré une passe décisive dans le festival offensif du FC Barcelone (5-0 à Valence, ndlr).

Redevenu rayonnant sur les pelouses espagnoles et européennes, le joueur de 21 ans en a profité pour grandir aussi et prendre une place plus importante dans un vestiaire rajeuni. "Il y a beaucoup de jeunes joueurs et, en raison de mon ancienneté, je devrais être l'un des leaders. J'aime bien l'être, c'est un rôle qui ne me fait pas peur, loin de là. Je veux simplement l'assumer et essayer d'aider le Barça à gagner des titres", a-t-il assumé. Un rôle qu’il cherchera encore à assumer ce soir lors de la réception du Rayo Vallecano en clôture de la 24^e journée de la Liga (20h45 sur beIN SPORTS 2). Un match important puisqu’en cas de victoire le FC Barcelone rattrapera le Real Madrid, tenu en échec par Osasuna (1-1), et lui ravira même la place de leader grâce à sa meilleure différence de buts.