La Liga : Les vérités d’Arda Güler sur son arrivée au Real Madrid
Alors qu’il est en train de réaliser une fin de saison remarquée avec le Real Madrid, Arda Güler s’est longuement confié sur ses débuts dans la capitale ibérique, s'épanchant au passage sur son arrivée à l’été 2023 en provenance de Fenerbahçe.
Arda Güler est en train de marquer les esprits au Real Madrid. Un temps mis au placard par Carlo Ancelotti et donc condamné à se contenter de miettes en raison de la concurrence exacerbée qui sévit dans le secteur offensif merengue, le numéro 15 madrilène est la sensation de cette fin de saison. Profitant des suspensions, des blessures ou de la mise en retrait des cadres et titulaires habituels, le prodige de 20 ans est en effet parvenu à marquer des points dans la dernière ligne droite de l’actuel exercice en championnat à la faveur de prestations d’excellente facture. Titulaire sur l’aile droite de l’attaque merengue le week-end dernier face au Celta Vigo, Arda Güler a d’ailleurs encore impressionné son monde, avec un but et une passe décisive à la clé.
Si Kylian Mbappé a grandement participé à ce succès capital glané dans la douleur par le Real Madrid avec un doublé (3-2), l’international turc s’est révélé au moins aussi précieux et déterminant afin de permettre à la Maison Blanche de ne pas se faire distancer par le FC Barcelone, leader de la Liga. Et alors qu’il pourrait encore avoir la possibilité de montrer l’étendue de son talent lors des dernières échéances, dont le Clasico face aux Blaugranas ce dimanche (16h15 sur beIN SPORTS 1), Arda Güler s’est confié sur son arrivée à la Maison Blanche au mercato estival 2023 en provenance de Fenerbahçe, dans une lettre publiée par The Players' Tribune. “Cet été-là, mon père et moi avons eu de longues conversations pour savoir s'il était trop tôt pour moi de partir”, révèle-t-il dans un premier temps.
“Un jour, il y a eu un truc bizarre”
“Puis j'ai eu un appel FaceTime avec M. Carlo Ancelotti. Je n'oublierai jamais quand son numéro est apparu sur mon écran. Le moment était tellement surréaliste que j'ai du mal à me souvenir des détails, mais je crois qu'il portait une chemise hawaïenne, des lunettes de soleil et peut-être même un cigare. Il m'a dit : ‘Arda, tu auras un grand avenir ici, promets-moi de venir à Madrid”, poursuit le milieu offensif, qui s’est ensuite exprimé sur son intégration au sein du club madrilène. Une acclimatation facilitée par plusieurs cadres de l’effectif. “À mon arrivée, j'ai découvert que David Alaba et Toni Rüdiger parlaient un peu turc. Ils ont grandi avec des immigrés turcs à Berlin et à Vienne. Courtois a joué avec Arda Turan, donc il connaît aussi certains mots, les gros mots”, a confié le joueur de 20 ans avant de livrer une anecdote amusante.
“Mais il y a eu un truc bizarre, car comme vous le savez, en Turquie, on s'adresse à nos aînés avec respect. On dit ‘Abi’, ce qui signifie littéralement grand frère. C'est ancré dans notre culture. Je ne pouvais pas appeler Modric simplement ‘Luka’. Il aurait pu être mon père. Alors j'ai dit : ‘Bonjour Luka Abi.’ Et Alaba et Rüdiger pensaient que c'était utilisé pour tout le monde et ils ont commencé à me saluer en disant : ‘Bonjour Abi.’ Le nom est resté, et maintenant il est trop tard pour changer. Je suis officiellement Arda Abi, le plus jeune frère aîné du vestiaire”, raconte-t-il avec légèreté, comme lorsqu’il slalome entre les défenseurs adverses sur le pré. Bien qu’il soit actuellement en train de récolter les fruits de sa patience et de son travail, l’international turc a traversé des périodes difficiles ces deux dernières années.
Une adaptation parfois compliquée
“Jouer pour Madrid, c'est facile. Le plus dur, c'est d'apprendre l'espagnol, de s'adapter à la culture et de garder les pieds sur terre. C'est donc une bonne chose que ma famille me rende visite une fois par mois et que maman me dise encore de ranger ma chambre. Elle dit toujours que si je n'étais pas footballeur, on aurait de gros problèmes. Peu importe qui vous êtes, vous ne pouvez pas y arriver seul”, a-t-il déclaré avec lucidité et une certaine sagesse pour son jeune âge. Et alors qu’il a conclu sa lettre en expliquant que Carlo Ancelotti lui a assuré qu’il est promis à un grand avenir, Arda Güler devrait être déterminé à le prouver dans deux jours lors d’un Clasico ô combien primordial dans la course au titre face au FC Barcelone en Liga. Une bataille qui devrait faire des étincelles.