Un nouveau Pedri pour une nouvelle vie. Après trois saisons marquées par les blessures à répétition, les allers et venues à l'infirmerie et les déceptions qui les accompagnent, le milieu de terrain a retrouvé du rythme et de la régularité sur le terrain. Mieux, le joueur de 22 ans est de retour à son meilleur niveau cette saison sous la houlette d’Hansi Flick. Depuis son entorse du genou qui l'avait privé d'une bonne partie de la phase finale du dernier Euro, l’international ibérique s'est en effet complètement débarrassé des pépins physiques et rayonne dans l’entrejeu catalan, là où le coach allemand l'a fait reculer d'un cran depuis son intronisation sur le banc blaugrana l'été dernier.

Alors qu’il évolue plus bas sur le rectangle vert, Pedri est certes désormais moins décisif, mais est devenu capital dans son travail devant l'arrière-garde catalane grâce à son abattage défensif, sa lecture du jeu et sa qualité de passes. Titulaire indiscutable dans le système tactique mis en place par Hansi Flick, qui fait des ravages depuis le début de la saison dans toutes les compétitions, le joueur de 22 ans s’attire les louanges de la presse catalane, au point d’être une nouvelle fois comparé à quelques anciennes gloires du FC Barcelone à l'instar de Xavi et Andrés Iniesta. “C'est incroyable d'être comparé à eux. Ils étaient mes héros quand j'étais enfant, avec Busquets”, a d’ailleurs rappelé Pedri lors d’une interview accordée à TV3.

“J'ai encore un long chemin à parcourir”

Forcément touché et flatté d’être comparé à ses idoles d'enfance, d’autant plus qu’elles sont de véritables légendes du ballon rond, Pedri a toutefois refusé le parallèle. “Mais ils ont marqué une époque et remporté tant de titres. J'ai encore un long chemin à parcourir pour faire ne serait-ce qu'un tout petit peu partie de ce qu'ils étaient”, a humblement déclaré un Pedri qui n’a d’ailleurs jamais caché s’inspirer des deux gloires catalanes depuis le début de sa jeune carrière. Une carrière faite de hauts et de bas, comme il l’a rappelé au cours de l’entretien. “J'ai tout vécu. Au début, tout était loué, puis les critiques sont arrivées, et maintenant, les compliments sont de retour. J'ai vu les deux côtés. On disait que j'étais fragile, que je me blessais trop souvent… Être critiqué comme ça donne envie de prouver aux autres qu'ils ont tort”, a avoué l’Espagnol, fier d’avoir pris sa revanche sur ses détracteurs.

Nouvelle preuve de son humilité, Pedri a insisté dans la suite de l’entretien sur le fait que gagner le Ballon d'Or n'était pas une priorité. Joueur talentueux mais au service du collectif, il préférerait voir ses coéquipiers offensifs, Lamine Yamal ou Raphinha, remporter cette distinction à l'avenir. “Le Ballon d'Or, je ne l'ai pas en tête. À moins d'être une exception comme Rodri, il est généralement remporté par des joueurs avec d'excellentes statistiques de buts. Je préférerais voir Lamine Yamal ou Raphinha le remporter ; ils ont les chiffres et font la différence", a-t-il expliqué avant de conclure sur une note plus collective : "Je serais heureux si nous gagnons des titres”. C’est en tout cas bien parti étant donné que le FC Barcelone est encore en course en Liga, en Coupe du Roi et en Ligue des champions. Et avec un Pedri à ce niveau, le Barça peut se permettre de voir grand. Très grand.