Le FC Barcelone s’est extirpé du piège tendu par Levante mais s’est fait une jolie frayeur. Mené de deux buts à la pause, le champion d’Espagne a su concrétiser sa domination écrasante en renversant le score grâce à Pedri, Ferran Torres puis un but contre son camp d’Unai Elgezabal dans le temps additionnel (3-2). Une victoire acquise sur le fil et dans la douleur mais que les Blaugranas n’auront pas volée au regard de leur emprise sur la rencontre.

Bien qu’à l’extérieur, Lamine Yamal et ses partenaires ont fait le siège de la surface adverse et auraient certainement pu s’éviter quelques sueurs froides s’ils avaient été plus efficaces. Ils ont ainsi frappé à 26 reprises mais n’ont cadré que 10 tentatives. Surtout, ils ont monopolisé le ballon comme rarement une équipe l’a fait. Au coup de sifflet final, le tableau de statistiques indiquait 82,3 % de possession de balle. C’est tout simplement mieux que le record établi par la formation dirigée par Pep Guardiola. Le 2 janvier 2011, cette dernière avait confisqué le ballon 82,22 % du temps. Comme un clin d’œil de l’histoire, la victime de la mainmise catalane se nommait déjà Levante et l’écart avait aussi été d’un but au final (2-1, grâce à un doublé de Pedro).

Trois exceptions

Une comparaison qui situe la performance réussie face à la formation de la région valencienne même s’il ne s’agit pas d’un record absolu en Liga, celui-ci appartenant au Betis avec 82,5 % de possession le 30 septembre 2018 contre Leganés (1-0). Cette performance représente un record pour Hansi Flick depuis son arrivée en Catalogne. Jusqu’à présent, les hommes de l’ancien sélectionneur de l’Allemagne n’avaient jamais fait mieux que 81 % de possession de balle. C’était à Valladolid le 3 mai dernier et, là encore, les Blaugranas avaient été surpris avant de réagir avec Raphinha et Fermín López (2-1).

Très attaché au contrôle du jeu, le technicien allemand a toujours veillé à ce que ses joueurs dictent le rythme. Ainsi, en 62 matchs encadrés, 59 fois son équipe a eu la plus forte possession de balle. Les trois exceptions se sont produites en Ligue des champions. Contre le Bayern Munich, le 23 octobre 2024, Pedri et les siens avaient été sevrés de ballon (39 %) mais avaient signé une victoire retentissante (4-1). Le 5 mars dernier, en huitième de finale aller à Lisbonne contre Benfica, réduits à 10 dès la 22e minute après l’expulsion de Pau Cubarsí, ils n’avaient pu conserver la possession que 48 % mais l’avaient aussi emporté (1-0). À Monaco, là aussi réduits à 10, la réussite n’avait, elle, pas été au rendez-vous avec, à la clé, une défaite (1-2) et 44 % de possession.

Autant de résultats rappelant qu’avoir le ballon n’est pas forcément synonyme de victoire, ce que confirme un autre match. La saison dernière, le FC Barcelone avait été surpris à domicile par Leganés alors même qu’il avait monopolisé le ballon à 80 % (0-1).