- Accueil >
- Football >
- La Liga >
- Real Madrid : Endrick, l'héritier d'une prestigieuse dynastie "auriverde"
Real Madrid : Endrick, l'héritier d'une prestigieuse dynastie "auriverde"
Comme le nouveau petit prodige du foot brésilien âgé de seulement 18 ans, bon nombre de ses compatriotes ont emprunté le même chemin à leur arrivée en Europe, avec plus ou moins de succès.
Le Real Madrid a toujours été à l'affût pour s'attacher les services des meilleurs jeunes joueurs de la planète. Ce mercato estival s'est inscrit dans cet héritage avec la signature de Kylian Mbappé, puis du nouveau phénomène brésilien Endrick, présenté ce week-end, peu après son 18e anniversaire.
Endrick rejoint ainsi une longue liste de joueurs brésiliens à fort potentiel qui ont traversé l'Atlantique pour s'engager directement avec "la maison blanche". Reste maintenant à savoir quelle sera la suite de sa carrière, s'il embrassera un parcours à la Marcelo ou un destin à la Lucas Silva.
En attendant de connaître le fin mot de l'histoire, on se replonge sur cette idylle entre le Real et le Brésil à travers ces nombreux joueurs qui ont tracé la voie depuis 1959.
Didi et Canario, les pionniers
Six ans après l'Argentin Alfredo Di Stefano, deux pionniers brésiliens ont atterri à Madrid, en 1959, pour lancer le début d'une grande tradition : Didi et Canario. Si Canario a connu une carrière plus modeste, Didi était une des véritables stars de la sélection auriverde double championne du Monde en 1958 et 1962. Dépositaire de l'identité de jeu de la sélection brésilienne par sa technique et sa vision, le milieu de terrain a toutefois a eu du mal à s'intégrer.
Arrivé à 30 ans, Didi n'est ainsi resté qu'un an à Madrid, là où Canario a tenu trois saisons, sans vraiment davantage de succès. Les passages de ces deux joueurs ont eu le mérite de poser les bases.
Plus de trente ans plus tard, ce sont ensuite Zé Roberto et Savio qui ont repris le flambeau. Zé Roberto a lui aussi souffert d'une rude concurrence face au tandem Karembeu-Seedorf, et n'a que peu joué entre janvier 1997 et mai 1998 avant de repartir au Brésil, puis de s'établir pour de bon au Bayer Leverkusen.
Savio a davantage brillé dans un parfait rôle d'ailier qu'il a occupé pendant quatre saisons. Le gaucher compte notamment trois Ligues des Champions à son palmarès (1998, 2000 et 2002), avec une passe décisive en finale en 2000 au Stade de France. Sa carrière a été moins prestigieuse ensuite, avec une saison 2002-2003 aux Girondins de Bordeaux puis trois à Saragosse.
Marcelo et Robinho, les prodiges
Quelques années plus tard, le Real a signé deux de ses plus gros coups en accueillant d'abord Robinho en 2005 puis Marcelo. L'attente autour de l'arrivée de Robinho en Europe avait été similaire à l'engouement suscité par la venue de Ronaldinho au PSG. Et l'ex attaquant de poche de Santos s'était montré à la hauteur.
Même s'il n'a pas excellé en terme statistique (35 buts et 21 passes décisives en 137 matchs), Robinho a régalé Santiago Bernabeu avec son style percutant, ses dribbles venus d'ailleurs et son sens du spectacle au sein d'une constellation de Galactiques, récoltant deux titres de champion d'Espagne au passage.
A l'hiver 2007, c'est ensuite Marcelo qui a posé ses valises à Madrid. Le latéral gauche y restera 15 ans, devenant la légende brésilienne numéro un du club. Un véritable exploit à la hauteur de son immense palmarès et de son talent exceptionnel balle au pied.
Vinicius Jr, de l'ombre à la lumière
Durant le règne de Marcelo, le Real a réussi trois autres bons coups. Il y a d'abord eu Casemiro en 2012, qui formera ensuite un trio de choc au milieu avec Toni Kroos et Luka Modric sous les ordres de Zinédine Zidane avant de prendre la direction de Manchester un peu plus tard, en 2022.
En 2017, le club madrilène a misé gros sur le projet Vinicius Jr. Mais les 45 millions investis ont finalement été bien rentabilisés. Passé par la Castilla, parfois laborieux à ses débuts, Vinicius Jr s'est accroché à son destin, lui qui rêvait de suivre les traces de son idole, Robinho. A force de travail, « Vini » a fini par s'imposer et fait aujourd'hui partie des meilleurs ailiers de la planète.
On peut aussi évoquer un autre prodige issu du FC Santos : Rodrygo, arrivé en 2019, lui aussi pour 45 millions d'euros, et qui fait partie des piliers du Real Madrid depuis trois saisons.
Lucas Silva, le flop olympique
Ces vingt dernières années, il y a aussi eu quelques petits accrocs. On pense notamment à Cicinho, présenté comme le successeur de Cafu, et qui a connu adaptation difficile à son arrivée à l'hiver 2006, avant de se blesser gravement au genou six mois plus tard et d'être transféré dans la foulée.
Fabinho a quant à lui dû attendre que Monaco ne lui donne sa chance pour faire éclater son talent au grand jour. Arrivé en 2012 en provenance de Fluminense, le milieu de terrain n'a disputé qu'un seul bout de match avec l'équipe A en mai 2013, avant de prendre la direction de la Principauté avec succès puis de Liverpool.
Les deux plus gros échecs se nomment sans doute Lucas Silva et Reinier. Arrivé en 2015 pour 15 millions d'euros, le milieu de terrain Lucas Silva a rapidement montré ses limites. Son prêt à l'OM dès l'été 2015 a confirmé la tendance, et le milieu de terrain est vite reparti vers le Brésil.
Le milieu offensif Reinier a quant à lui coûté plus du double pour un résultat au moins aussi désastreux puisqu'il n'a joué qu'avec la Castilla avant d'être prêté à Dortmund six mois après son arrivée. Il a enchaîné les prêts depuis, à Girone et à Frosninone. Un espoir subsiste toutefois puisque Reinier n'a que 22 ans, et qu'il dispose encore de deux ans de contrat avec le Real Madrid.
C'est à présent à Endrick de jouer...