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League Cup : Newcastle enfonce Liverpool pour retrouver le paradis
A Wembley, les Magpies ont surpassé des Reds, méconnaissables, pour remporter leur premier titre depuis 1969.
Ce temps additionnel a dû paraître interminable à la Toon Army, la nombreuse et vibrante foule des supporters de Newcastle. Avec le but inattendu de Federico Chiesa, d’abord annulé pour hors-jeu avant d’être finalement validé après intervention de l’assistance vidéo, ils ont souffert. Souffert de craindre le retour de Liverpool, qui aurait pu les priver d’un bonheur immense. Quand, à la 101ᵉ minute, l’arbitre a finalement sifflé la fin des débats, une clameur est montée des tribunes, peinturlurées de noir et de blanc.
Le bruit était à la hauteur de l’émotion et de l’attente. Car Newcastle a attendu bien plus que les 101 minutes de ce dimanche 16 mars. En effet, cela faisait 70 ans que le club désespérait de remporter un trophée national, depuis la Coupe d’Angleterre conquise en 1955 par Jackie Milburn et ses partenaires face à Manchester City (3-1). Depuis, les étagères des Magpies avaient pris la poussière. Vice-champion d’Angleterre en 1996 et 1997, le club phare du comté de Tyne and Wear s’était incliné en finale de la FA Cup en 1974, 1998 et 1999, mais aussi en finale de la League Cup en 1976 et 2023, ainsi qu’en Community Shield en 1996. Autant d’échecs qui ont servi de motivation à Eddie Howe et ses hommes.
La très mauvaise semaine de Liverpool
Laissant délibérément le ballon à leurs adversaires, les Magpies ont exploité au mieux leurs périodes de possession pour rouer de coups le leader de la Premier League (17 tirs dont 6 cadrés), jusqu’à le faire céder. La délivrance est venue sur corner. Profitant du marquage trop lâche d’Alexis Mac Allister, le géant Dan Burn (2,01 m) catapulta d’une tête puissante le ballon dans le petit filet de Caoimhín Kelleher. Un beau cadeau pour le défenseur, qui venait d’apprendre sa première sélection en équipe d’Angleterre quelques jours plus tôt.
Au retour des vestiaires, c’est l’inévitable Alexander Isak qui s’est signalé. Après un premier but annulé pour hors-jeu, l’international suédois a repris victorieusement une remise de la tête de Jacob Murphy. Newcastle s’était mis à l’abri, car Liverpool n’était que l’ombre de lui-même.
Encore sonnée par son élimination en huitièmes de finale de la Ligue des champions en milieu de semaine, l’équipe d’Arne Slot a traversé cette finale comme une ombre. Avec ce revers, elle a abandonné son troisième titre potentiel. Une déception qu’elle devra digérer pour repartir de l’avant après la trêve internationale et terminer le travail en championnat. Avec 15 points d’avance sur Arsenal, elle possède une marge normalement suffisante à neuf journées de la fin de la saison. Un titre de champion d’Angleterre qui devrait néanmoins suffire à son bonheur, même si son parcours presque sans faute jusqu’à mercredi dernier avait nourri d’autres ambitions.
Howe laisse sa marque
Loin de ces regrets, Newcastle célébrait son premier titre depuis la Coupe des villes de foires, l’ancêtre de la Ligue Europa, remportée en 1969. Une fête qui promet d’être à la hauteur de ces 56 ans d’attente, d’autant qu’Eddie Howe a mis fin à une autre disette. L’entraîneur des Magpies est devenu le premier manager anglais à remporter l’une des deux coupes nationales depuis Harry Redknapp en 2008 avec Portsmouth et le premier à soulever la League Cup depuis Steve McClaren en 2004 avec Middlesbrough.
"Nous savions ce qui était en jeu pour tous nos supporters. Nous voulions les rendre fiers et remporter le trophée (…) Nous étions conscients de l'histoire. Nous voulions faire honneur au club. Nous voulions marquer. Nous voulions être performants, nous voulions gagner. Nous défrichons de nouveaux terrains. Je pense que nous avons été magnifiques", s’est enthousiasmé le technicien de 47 ans, un temps pressenti pour prendre la tête des Three Lions.