Il n’y a pas que les joueurs qui sortent de leurs gonds. Alors que des dizaines de voix s'élèvent pour dénoncer la cadence toujours plus infernale des clubs et les calendriers surchargés par la création de nouvelles compétitions, les entraîneurs ont aussi leur mot à dire pour critiquer les décisions des grandes instances du football. Dernier exemple en date avec Bruno Genesio, le coach du LOSC qui a poussé un sacré coup de gueule contre la programmation du derby du nord face au RC Lens, prévu le samedi 26 octobre (21h), soit soixante-douze heures seulement après la confrontation face à l’Atlético de Madrid en Ligue des Champions. 

Et le technicien de 58 ans n'y est pas allé par quatre chemins. "Étonné, le mot est faible. Je suis... je ne veux même pas dire le mot parce que je veux rester poli. C'est une irresponsabilité, même si je sais que je ne vais pas me faire que des amis. (...) Enchaîner à Monaco, à Madrid puis à Lens le samedi, c'est juste scandaleux”, s’est indigné l’ancien entraîneur de l’OL qui a employé des mots forts pour manifester son courroux. "On va me dire qu'il y a Marseille-PSG et Nice-Monaco, mais quand on fait un calendrier, on le sait. Si on a un petit peu de réflexion foot, on ne met ces trois matches sur la même journée”, a-t-il poursuivi.

Une équipe bis à Madrid ? 

Irrité, frustré et très difficile à calmer devant les journalistes présents en salle de presse, Bruno Génésio pense même à prendre une décision drastique afin d’éviter tout surmenage à ses troupes. "Maintenant que c'est fait, on va s'adapter. Peut-être qu'on ira à Madrid avec une équipe réserve pour se préserver pour le derby. Et puis on nous reprochera de ne pas jouer la Ligue des champions à fond", a conclu le coach des Dogues à deux jours d’un déplacement sur la pelouse du Havre dans le cadre de la 6ème journée de Ligue 1. Un match synonyme de première étape avant plusieurs semaines qui s’annoncent très chargées. Mais ce constat, Bruno Génésio le sait déjà.