Ligue 1 : le match de la dernière chance pour l'Olympique Lyonnais ?
Avant d'aller défier Monaco ce soir, les Lyonnais se retrouvent à la septième place à deux journées de la fin après avoir concédé une défaite dans les derniers instants du match face à Lens (1-2), un scénario qui s'est trop souvent reproduit cette saison.
L'Olympique Lyonnais va-t-il être le grand perdant de cette course folle pour l'Europe ? A deux journées de la fin, les hommes de Paul Fonseca pointent à la 7e place et accusent désormais trois points de retard sur Nice, Lille et Strasbourg.
Tout reste encore jouable même si le calendrier n'a pas gâté les Rhodaniens avec un déplacement sur la pelouse de Monaco, actuellement troisième, ce soir, avant la réception d'Angers, samedi prochain. Sur ses deux dernières sorties, l'OL aura pour mission de donner le maximum pour corriger le tir, en faisant particulièrement attention à la gestion de ses fins de match, un domaine dans lequel les coéquipiers de Corentin Tolisson ont régulièrement failli.
Lens, comme un symbole
La défaite de ce week-end face à Lens n'est que le fruit des stigmates de toute une saison. A 1-1 à la 85e minute de jeu, Anass Zaroury a ainsi eu tout le loisir de s'approcher aux 30 mètres afin de décocher une frappe parfaite qui a surpris Lucas Perri, et a offert une victoire inespérée au RC Lens.
A l'arrivée, c'est un précieux point de plus qui s'échappe et qui risque de manquer au moment de faire les comptes. Trop souvent cette saison, les Lyonnais ont fait preuve de fébrilité sur leurs fins de match et l'ont payé à un prix très fort. Évidemment, on pense au quart de finale retour de Ligue Europa perdu dans l'antre de Manchester United en prolongation, avec des buts de Kobbie Mainoo et Harry Maguire à la 120e et 121e minute de jeu. Mais en championnat aussi, les Lyonnais ont laissé des plumes dans des circonstances similaires.
L' « Olympico » dans le collimateur
La frappe du Lensois Anass Zaroury n'est en effet pas sans rappeler un bien mauvais souvenir pour les Lyonnais, datant de la cinquième journée, lorsque le Marseillais Jonathan Rowe avait déboulé sur son côté gauche avant d'enchaîner avec une frappe surpuissante dans la lucarne à la 95e minute.
Deux minutes plus tôt, Rayan Cherki avait réussi à égaliser à 2-2 et l'OL avait cru pouvoir s'en tirer avec le point du nul après avoir évolué en supériorité numérique pendant 90 minutes, jusqu'à cet éclair de génie signé Jonathan Rowe (2-3).
Quatre mois après ce revers éprouvant tant moralement que physiquement, Lyon a de nouveau flanché sur la fin lors du match retour face à l'OM, au Vélodrome. Cette fois, c'est Luis Henrique qui avait inscrit le but victorieux, d'une reprise parfaite sur un centre de Pol Lirola à la 85e minute, pour sceller le sort d'un nouveau match fou, dans lequel Lyon a laissé des plumes (3-2).
Entre les deux « Olympico », il y a également eu ce Nantes-OL lors de la 19e journée, où les Lyonnais ont laissé échapper deux points après voir dominé durant toute la rencontre. Après l'ouverture d'Ernest Nuamah dès la 10e minute, ils ont pourtant multiplié les occasions sans parvenir à faire le break. A la réception d'un centre de Moses Simon, Mostafa Mohamed a finir par les punir d'une tête salvatrice à la 90e minute.
Mis bout à bout, ces matchs qui ont basculé sur des détails, dans les derniers instants, placent aujourd'hui l'OL dos au mur dans la course à l'Europe. Il faudra à présent réaliser un exploit à Monaco pour continuer à y croire, et surtout ne pas craquer dans les dix dernières minutes face à un spécialiste du genre.
Monaco sait finir fort
Le club princier s'est en effet distingué cette saison en inscrivant déjà 12 buts dans les dix dernières minutes. Et à l'inverse des Lyonnais, les Monégasques ont su aller chercher des points dans le « money-time », face à Montpellier lors de la 6e journée (2-1, but de Lamine Camara à la 96e), à Strasbourg avec un doublé d'Eliesse Ben Seghir (79e et 89e) puis un but de George Ilenikhena à la 91e pour un succès 3-1, ou face au Stade Brestois grâce à Maghnes Akliouche, buteur à la 91e (3-2). A Angers également il y a deux mois, le tandem Biereth-Akliouche avait attendu le dernier quart d'heure avant de débloquer la situation (0-2).
Paulo Fonseca a toutefois la conviction que le scénario du match de ce soir sera différent, que Monaco sera aussi amené à se découvrir davantage, et qu'il faudra en profiter.
"Lens, c’est l’équipe qui a le plus défendu. Rencontrer une équipe comme celle-ci est le scénario le plus difficile dans le football, que ce soit pour Lyon ou toutes les autres équipes. Mais je pense qu’on a fait beaucoup de bonnes choses, on a créé de nombreuses situations, nous aurions pu marquer. Je pense qu’on a fait un record en ayant réalisé plus de 75 passes dans leur surface. Nous devons tirer plus et être plus efficaces. Nous n’avons pas beaucoup de problèmes offensifs, mais nous devons attaquer et aussi défendre plus. Contre Lens, nous avons joué contre une grande équipe et j’ai aimé dominer le match, mais contre Monaco, ce sera différent », a glissé Paulo Fonseca, toujours motivé à l'idée de rejoindre le top 6 avant la fin du championnat.