Ligue 1 : Les raisons du bon début de saison des Lensois
Moins flamboyant mais plus solide que la saison passée, le RC Lens tient sa deuxième place de Ligue 1 grâce à de sérieuses certitudes défensives, avant d'affronter Toulouse vendredi (21h00).
Moins flamboyant mais plus solide que la saison passée, le RC Lens tient sa deuxième place de Ligue 1 grâce à de sérieuses certitudes défensives, avant d'affronter Toulouse vendredi (21h00), pour la 13e journée de Ligue 1. Depuis le début de saison, le dauphin du Paris Saint-Germain au classement n'a été chercher le ballon dans ses filets qu'à huit reprises. Là aussi, seul le club de la capitale fait mieux, avec cinq buts encaissés.
Mieux, lors des six dernières journées, les Sang et Or n'ont concédé qu'un seul but. S'il a plus de poids que les autres, puisqu'il a offert la victoire au voisin Lille dans le derby (1-0), il est venu sur un penalty de Jonathan David. Dans le jeu, il faut remonter à un but de Falorin Balogun lors du Reims-Lens du 4 septembre (1-1), pour voir un adversaire tromper le gardien lensois Brice Samba, arrivé à l'intersaison.
Dixième attaque
Ces chiffres sont loin d'être anodins au regard des 54 puis 48 buts encaissés lors des deux dernières saisons. Des exercices bouclés en septième position... et avec la défense la plus perméable du top 7. "Nous sommes une équipe solide à chaque ligne", a déclaré le latéral gauche Deiver Machado face à la presse mercredi. "Ce sont les consignes du staff, et nous les appliquons au mieux sur le terrain, c'est aussi pour ça que nous sommes deuxièmes". Le défenseur, qui estime "devoir participer plus offensivement pour avoir des situations dangereuses et faire mal", incarne le paradoxe de Lens, avec une défense au front et une attaque à la traîne.
Dixième attaque du championnat avec 19 buts marqués, dont 12 contre Lorient, Monaco et Brest en août, le Racing semble plus minimaliste mais essaie toujours de jouer. C'est d'ailleurs en montant le bloc et en sortant les ballons sous pression qu'il a réussi à inverser la tendance au Vélodrome vendredi dernier (1-0), alors qu'il était en souffrance en première période. "Contre Marseille, il a fallu des arrêts du gardien et de la réussite, mais ça fait partie du foot", a salué l'entraîneur Franck Haise mercredi. "On ne va pas dominer toutes les équipes de Ligue 1, mais on a passé un cap dans la lecture des situations et la capacité à s'adapter".
"Gérer des temps plus difficiles"
"Je ne demande pas à mes joueurs de plus défendre et moins attaquer. Notre jeu exige de la maturité et une façon de défendre qui implique d'être parfois plus équilibré et moins ouvert, mais je veux qu’on continue à attaquer", a ajouté l'entraîneur nordiste. Depuis le 9 septembre, il est privé de Jonathan Gradit, victime d'une fracture de la clavicule. Essentiel à son équipe, le défenseur central a été remplacé avec réussite par Massadio Haïdara, pourtant plus à l'aise dans le couloir gauche.
Lens peut en outre compter sur l'émergence de Kevin Danso, international autrichien devenu patron de l'arrière-garde. Solide dans les duels et excellent dans la lecture des trajectoires, il protège au mieux Samba, qui s'est imposé comme l'un des meilleurs gardiens de l'Hexagone depuis son arrivée cet été. "On a la capacité de gérer des temps plus difficiles en restant solide", a noté Franck Haise, tout en rappelant qu'il aimerait que son équipe n'en subisse pas et puisse emballer les matches: "On n'est pas le PSG, on n'est pas une grosse équipe avec un large effectif. On est Lens, on essaie de faire du Lens. Ce n'est pas toujours facile mais on essaie."