La dixième place n’était clairement pas l’objectif du début de saison. Après sept années à se battre aux avant-postes et à parvenir à accrocher une place en Coupe d’Europe, Rennes n’imaginait pas vivre un tel exercice et échoué dans la deuxième moitié du classement. "C’est particulier quand on finit en queue de poisson pour la première fois depuis six ans", convient Olivier Cloarec dans une interview accordée à L’Equipe et Ouest-France.

"Pas la volonté de changer l’équipe en entier"

Une déception certaine qui ne remet toutefois pas tout en cause. "Les résultats n’ont pas été à la hauteur mais l’effectif était de qualité", estime le président rennais. En effet, avec la fratrie Doué (Désiré et Guéla), Terrier, Bourigeaud, Truffert, etc. le groupe breton avait de l’allure. Il ne lui aura manqué que de la régularité et certainement un peu de caractère pour mieux négocier ses baisses de régime. La faute peut-être aussi à une instabilité en coulisses et le départ brutal et mal géré de Bruno Génésio en novembre. Récemment, Florian Maurice a quitté les bords de la Vilaine. "Personne ne voulait se séparer de Florian", assure Cloarec. Après son directeur sportif, le dirigeant breton sait que le mercato qui s’ouvre pourrait modifier en profondeur son équipe. Si certains seront difficiles à retenir à l’image de Désiré Doué, il n’entend pas ouvrir en grand les portes. "L’objectif final, c’est de retrouver l’Europe. Ce n’est pas la volonté de changer l’équipe en entier", pose-t-il, avant de préciser "Et puis, aujourd’hui, je n’ai pas d’offres pour douze joueurs."

En attendant que le mercato ne s’agite, Olivier Cloarec réfléchit déjà à la stratégie à adopter par Rennes, aidé dans cette entreprise par son nouveau directeur sportif Frederic Massara, arrivé de l’AC Milan. "On discute avec lui sur la meilleure manière de structurer le département recrutement", indique-t-il. Une nouvelle dynamique est en train de s’enclencher chez les Rouge et Noir, de quoi envisager avec optimisme l’été et l’exercice à venir.