Ligue 1 : Roberto De Zerbi dans le sillage de Marcelo Bielsa
Trop inconstant la saison dernière, l’Olympique de Marseille pointe à la 2e place de Ligue 1 après 13 journées, grâce notamment à la stabilité trouvée sous la houlette de son entraîneur italien, dont le bilan comptable le rapproche de l’actuel sélectionneur de l’Uruguay.
L'Olympique de Marseille a-t-il enfin retrouvé la clé du Vélodrome ? S’il est trop tôt pour l’affirmer et dire qu’il est à nouveau maître chez lui, l’OM s’est réconcilié, au moins, le temps d’un soirée avec son public en parvenant à renverser l’AS Monaco à la faveur d’une seconde période réussie et d’une performance d’ensemble prometteuse (2-1).
"C'était dommage qu'on ne réussisse pas à nous exprimer au maximum ici. Il y avait un blocage mental, je pense, qui faisait que les joueurs n'étaient pas toujours sereins et lucides, avec une angoisse, une peur de faire des erreurs, ce qui rendait le jeu difficile. On l'a vu contre le PSG, Auxerre, Angers, même contre Nice et la 2e mi-temps contre Reims. C'est dur à expliquer, mais je pense qu'on n'était pas nous-mêmes. Mais ce soir, même s'il y a eu quelques erreurs et des choses à améliorer, j'ai vu mes joueurs. Les joueurs que j'entraîne depuis le 6 juillet, qui ont démontré ce qu'on travaille tous les jours à l'entraînement, qui ont joué avec courage, avec une organisation au niveau du jeu, en luttant toujours, en tentant aussi des choses, avec un pressing haut", développait Roberto De Zerbi après la victoire qui permet à l’OM de chiper la 2e place de Ligue 1 à son adversaire, grâce à une meilleure différence de buts.
Une attaque en forme
Il faut dire que ce succès s’apparente presque à un soulagement tant le club marseillais entretient cette saison une relation contrariée avec son stade. Impérial en déplacement avec 6 victoires en 7 matchs, il toussote à la maison avec un bilan tout juste ramené à l’équilibre (2 victoires, 2 nuls et 2 défaites). Avant de recevoir l’ASM, les Marseillais avaient d’ailleurs enchaîné trois contre-performance d’affilée et même deux revers contre le PSG (0-3) et Auxerre (1-3). "J'ai vu beaucoup de différences entre ce soir et Auxerre, ce soir et Angers, ce soir et le PSG, ce soir et Nice aussi. J'espère que nous avons trouvé la bonne voie pour jouer ici, dans un stade différent des autres", appuyait Roberto De Zerbi dont la méthode semble infuser. Après 13 matchs, "son" OM est donc deuxième du championnat et compte 26 points, du jamais-vu depuis l'équipe entrainée par Marcelo Bielsa en 2014 (28 pts).
Autre motif de satisfaction, cet OM marque beaucoup (29 buts). Un total inédit à ce stade de la compétition depuis 1954. Une réussite face au but incarnée en partie par Mason Greenwood, auteur du penalty de la victoire hier soir. "La clé était de rester fidèles à nos principes. Même lorsque nous étions menés 0-1, nous avions l’impression de dominer le jeu. Nous savions que nous pouvions revenir en deuxième période, marquer deux buts et gagner le match. Et c’est exactement ce que nous avons fait", insistait, de son côté, l’Anglais, pas forcément brillant mais décisif sur penalty dans les dernières minutes, qui a tenu à saluer surtout le travail de ses partenaires. Avec ses 9 buts, l’ancien de Manchester United est en train de réussir ses débuts sous le maillot marseillais, au même titre que Roberto De Zerbi. A nouveau chamboulé l’été dernier, le cru marseillais 2024-2025 semble avoir du corps, une attaque vive et s’épanouir à nouveau sur ses terres.