Ligue 1 : Troyes se sépare de Bruno Irles
L'ESTAC, 13ème de Ligue 1, a mis à pied son entraîneur Bruno Irles qui n'avait plus goûté à la victoire depuis le 18 septembre.
Bruno Irles, entraîneur de Troyes depuis janvier, a été mis à pied "à compter de ce jour", a annoncé mardi le club champenois, 13e de Ligue 1, qui n'a plus gagné depuis mi-septembre.
«L'ESTAC annonce la mise à pied à titre conservatoire, à compter de ce jour, de Bruno Irles, entraîneur principal du groupe professionnel. L'intérim sera assuré cette semaine et jusqu'à nouvel ordre par Claude Robin", détaille le communiqué du club de l'Aube.
Bruno Irles est le sixième entraîneur de L1 démis de ses fonctions depuis le début de la saison, après Peter Bosz à Lyon, Michel Der Zakarian à Brest, Jean-Marc Furlan à Auxerre, Oscar Garcia à Reims et Olivier Dall'Oglio à Montpellier. Nommé le 3 janvier dernier en remplacement de Laurent Batlles, Irles était censé contribuer à la politique de développement de jeunes joueurs de l'Estac, club racheté par le City Football Group, dont le vaisseau-amiral est Manchester City. Mais s'il a réussi à maintenir Troyes en Ligue 1 en mai dernier, terminant à la 15e place, le début de saison de son équipe a été poussif : seulement trois victoires en 14 journées, la dernière le 18 septembre à Clermont (3-1).
Son passage à l'Estac n'aura pas été un long fleuve tranquille tant l'ancien joueur de Monaco (47 ans) avait bousculé les habitudes sportives et extra-sportives du groupe troyen, au point d'être chahuté par une partie des supporters et, plus important, des joueurs. Des rumeurs de départ d'Irles avaient fleuri mi-juillet sur les réseaux sociaux et ont pollué le quotidien du club. L'entraîneur avait été soutenu par ses dirigeants, mais une partie des joueurs contestait ses méthodes et ses entraînements, jusqu'à s'en plaindre à la direction. Le choix d'évincer Irles témoigne de la fébrilité qui agite beaucoup de clubs de bas de tableau en Ligue 1 face au spectre des quatre descentes programmées à la fin de la saison (au lieu de trois), afin de réduire l'élite à 18 clubs, au lieu de 20. Après 14 journées, Troyes ne compte que trois longueurs d'avance sur Ajaccio, 17e et premier relégable.