Quel début de saison aussi inattendu qu'explosif pour l'OM ! Au terme d'une présaison globalement très réussie, le groupe de Roberto De Zerbi s'était avancé conquérant à Rennes pour disputer la première journée vendredi. Et malgré une maîtrise globale du match, facilitée par l'expulsion d'Abdelhamid Aït Boudlal à la demi-heure de jeu, et deux tirs sur le poteau, les Marseillais ont fini par craquer sur un contre conclu par Ludovic Blas à la 91e.

Le revers 1-0 était déjà très amer, mais s'est ajoutée à cela l'exclusion d'Adrien Rabiot et Jonathan Rowe du groupe, sanctionnés pour une violente bagarre dans le vestiaire à l'issue du match. 

Le club a annoncé cette semaine que les deux joueurs étaient placés sur la liste des transferts, créant un nouveau cataclysme. Même sans ça, on imaginait mal les deux protagonistes être alignés dans le onze titulaire pour affronter le Paris FC ce samedi, à 17h00, au Vélodrome. Quelles alternatives peuvent alors se présenter pour le technicien italien ?

Une carte à jouer pour des profils à (re)lancer

Malheureusement pour lui, il faudra sans doute attendre encore un peu pour récupérer d'éventuels renforts. De plus, l'OM ne pourra pas s'appuyer sur son nouvel ailier gauche Igor Paixao, plus gros transfert de l'histoire du club, toujours convalescent, pour remplacer Jonathan Rowe sur l'aile gauche.

Trois joueurs tiennent la corde pour le poste, Amine Harit, Pierre-Emerick Aubameyang et Timothy Weah. Des profils bien différents qui seraient capables de faire le boulot, en essayant d'apporter au moins autant de danger qu'un Mason Greenwood à droite, chacun dans leur style. Roberto De Zerbi devra aussi choisir le bon profil en gardant à l'esprit que l'ailier droit parisien Ilan Kebbal, Marseillais de naissance, va donner du fil à retordre à l'arrière garde marseillaise.

Adrien Rabiot était quant à lui l'un des piliers du dispositif marseillais. Là encore, Roberto De Zerbi a l'occasion d'en profiter pour mettre en valeur des joueurs moins en vue depuis la reprise, comme Bilal Nadir dans un dispositif qui s'orienterait plus vers un 4-3-3, ou Amine Harit en numéro 10 dans un 4-2-3-1 plus classique.
Ce qui est sûr, c'est que le remplaçant d'Adrien Rabiot déterminera le visage qu'affichera l'OM pour ce match.

Droit au but ?

L'OM pourrait ainsi profiter de cette situation inattendue et du contexte de la rencontre, pour la première de la saison à la maison, face à un promu parisien ambitieux, pour tenter un coup de poker résolument offensif, et honorer la devise du club comme il se doit.

Avec deux milieux de terrains à désigner entre Pierre-Emile Hojbjerg, Geoffrey Kondogbia et Angel Gomes (voire Bilal Nadidr ou Darryl Bakola), son 4-2-3-1 pourrait alors permettre d'associer deux attaquants dans l'axe pour enflammer un Vélodrome qui n'attendra que ça. Ce serait alors l'occasion de voir pour la première fois une paire Gouiri-Aubameyang, avec l'ancien rennais en neuf et demi pour tourner autour d' « Auba ». A condition qu'il soit remis de sa petite blessure de la semaine.

Roberto De Zerbi avait récemment loué la polyvalence d'Amine Gouiri, tout à fait capable d'évoluer en soutien dans un autre registre que numéro 9 pur, grâce à sa qualité technique.

« Je lui demande de jouer comme un numéro 10 et de marquer comme un numéro 9. Ce n'est pas facile, mais il a lui les qualités pour pouvoir jouer avec ses coéquipiers comme un 10 », avait-il déclaré avant le match à Rennes, ajoutant qu'il espérait également le voir plus « tueur » devant le but. « Dans son rôle de 9, il doit encore travailler, il faut que je l'aide à être un joueur qui marque tout le temps, un sniper. C'est une caractéristique du foot. J'aimerais qu'il soit capable de piquer ce sens du but à Aubameyang ».

A De Zerbi de trancher

Neal Maupay pourrait complètement évoluer dans le même registre, en soutien d'un Amine Gouiri si Pierre-Emerick Aubamyang était amené à évoluer sur l'aile gauche, offrant alors aux Olympiens un visage tout aussi offensif. Le chouchou de De Zerbi est sur le départ et il aurait alors l'opportunité de se montrer pour trouver le meilleur projet et permettre également à l'OM d'en tirer un meilleur prix.

Le choix final en revient désormais à l'entraîneur, qui va également devoir gérer l'aspect mental et l'impact causé par ce triste début d'exercice sur l'ensemble du groupe. Et ce sera peut-être même ce point qui fera pencher RDZ vers un Olympique de Marseille « Droit au But », le moral gonflé à bloc, ou un onze plus « raisonnable », s'il sent que ses troupes restent fragilisées par ces derniers jours...