Comme on le sait bien, avec les Lopez, c'est souvent une histoire de famille ! C'est le cas de Maxime, qui a lié la sienne autour du ballon rond, entre son père, Jean-Yves, figure emblématique du Burel FC, et son grand frère, Julien qui s'est forgé sur la côté méditerranéenne, au centre de formation de Montpellier, puis à Marseille-Consolat et à Fréjus avant de rejoindre le Paris FC, en 2017.

Mais le bijou de la famille, c'est bien Maxime, né à Marseille et formé à l'OM où il a réussi à s'imposer dès le plus jeune âge, du haut de ses 167 centimètres, affichant dès le début une grande maturité. Maxime Lopez, c'est l'essence même du football, un joueur « propre », qui sait jouer simple et compense ses limites physiques par beaucoup d'agressivité.

Un joueur référencé de Serie A

En plus de sa technique et de sa lecture du jeu, il sait aussi mettre ses intérêts personnels de côté, au service de l'équipe. En résumé, c'est un joueur comme on n'en fait plus, et c'est encore son père qui en parle le mieux.

« Rafraîchissant, c'est le mot. C'est vrai, il joue simple, ça semble simple, et ça l'est pour lui car il a une technique au dessus de la moyenne », avait-il déclaré à ses débuts avec l'OM. « Il a ce caractère, il aime être le patron du jeu ».

Parti de l'OM en 2020, Maxime Lopez a poursuivi son ascension de l'autre côté des Alpes, pendant trois ans à Sassuolo, où il a notamment côtoyé l'actuel coach olympien Roberto De Zerbi, puis la saison passée à la Fiorentina, terminant à 1 point de la Ligue Europa et en finale de la Ligue Europa Conférence.

A 26 ans, le milieu de terrain relayeur pisté par le Barça à ses débuts semblait avoir toutes les cartes en main pour rebondir dans un club européen de référence cette saison, avec son statut de joueur de référence en Série A (115 matchs de 2020 à 2024) . Il n'en a rien été.

Le mercato a défilé sans qu'une offre alléchante ne pointe le bout de son nez. Alors qu'on pouvait attendre un retour aux sources, à Marseille, sous les ordres de l'un de ses mentors, Maxime Lopez a finalement choisi de rejoindre une autre source en signant pour le club où évolue son frère, au Paris FC, en Ligue 2.

« Il ne faut pas se mentir, être honnête. J’ai eu un mercato compliqué car la saison dernière a été compliquée. Je n’ai pas eu tant de propositions. Les derniers jours, des clubs de Ligue 1 sont venus mais j’avais fait mon choix », a-t-il confié.

Comme un clin d’œil du destin, c'est grâce à une photo de son frère et lui que les deux camps ont commencé à se rapprocher. « C’est moi qui ai envoyé un message à (Pierre) Ferracci (président du PFC) sur le ton de la rigolade avec une photo avec mon frère en disant que c’était le prochain duo Lopez au PFC. Le truc a pris ».

Reculer pour mieux sauter ?

Au delà la fibre familiale qui va permettre aux deux frangins d'évoluer enfin ensemble sous le même maillot en pro, Maxime Lopez vient également valider le projet ambitieux du Paris FC. Les Parisiens visent officiellement la montée en Ligue 1 et virent pour l'instant seuls en tête de Ligue 2 avec trois succès en trois matchs, à Caen (2-0), face à Dunkerque (3-2) et à Clermont (1-0).

L'arrivée de Maxime Lopez va offrir une nouvelle dimension à l'entre jeu de Stéphane Gilli, probablement en soutien d'un Ilan Kebbal bien installé au poste de numéro 10. Le collectif est déjà bien huilé, il faudra s'adapter et prendre la mesure d'un nouveau championnat. Mais si l'enfant de Marseille venait à briller à Paris et que le PFC parvenait à remplir son objectif, le pari serait alors plus que réussi.

« Des fois, il faut reculer pour mieux sauter », comme il le dit si bien, avec humilité mais aussi beaucoup d'ambition, avec lui aussi pour objectif de retrouver la Ligue 1 à court terme. « S’il le faut, je mets un peu de pression sur tout le monde : même les barrages, avec l’équipe qu'on a, ça ne serait pas normal. On doit viser plus haut ».