Ligue des nations : Dani Olmo a dit non à la Croatie
Parti à 16 ans au Dinamo Zagreb où il a effectué ses débuts professionnels, l’international espagnol a révélé dans GQ que la Croatie avait tenté de le naturaliser mais qu’il avait finalement choisi la Roja.
Depuis l’été dernier, et malgré des péripéties administratives qui l’ont mis en péril, Dani Olmo réalise son rêve : jouer pour le FC Barcelone. Formé au club à partir de ses neuf ans, le natif de Terrassa a pourtant dû s’exiler pour s’épanouir et prouver sa valeur chez les professionnels.
En effet, à 16 ans, ne voyant aucune ouverture en équipe première, où le milieu de terrain est confisqué depuis près de dix ans par Xavi et Andrés Iniesta, avec sur le banc des joueurs de la trempe d’Ivan Rakitic, Dani Olmo estime qu’on ne lui donnera pas sa chance, d’autant qu’en attaque, le trio formé par Lionel Messi, Luis Suárez et Neymar ne laisse que des miettes. Ambitieux et désireux de se tester à l’échelon supérieur, il choisit l’exil à l’été 2014. "À l'époque, je ne pensais pas qu'ils allaient me faire confiance à l'avenir. Le Dinamo m'a convaincu avec un projet à court et moyen terme, il a entraîné des professionnels et j'ai su que c'était la meilleure chose pour moi", confie-t-il dans un entretien publié par GQ.
"Mon rêve était de jouer pour l’Espagne"
Le jeune homme pose alors ses valises à Zagreb, en Croatie. Un nouveau pays où il doit se débrouiller par lui-même, mais où ses qualités footballistiques parviennent à s’exprimer. En août 2016, à 18 ans, il obtient ses premières minutes avec l’équipe première de la capitale croate avant de finir la saison dans la peau d’un titulaire. La saison suivante, il confirme son éclosion et dispute 28 matchs dans le championnat croate, marquant huit buts et délivrant six passes décisives.
Face au talent de l’Espagnol, la Fédération croate de football estime qu’elle a un coup à jouer et se rapproche de lui pour lui proposer d’intégrer les Vatreni en vue de la Coupe du monde 2018. Une belle proposition qu’il décline néanmoins. "Je suis espagnol et je me suis toujours senti comme tel. Ils voulaient me naturaliser pour la Coupe du monde 2018. Ils m'ont peut-être offert plus de sécurité, mais je savais que l'Espagne m'offrirait cette opportunité. Lorsque j'ai vu la sélection croate atteindre la finale contre la France, j'étais fou de joie, mais je n'ai jamais pensé que j'aurais pu être là ou que j'avais peut-être fait une erreur. J'étais avec les moins de 21 ans et mon rêve était de jouer pour l'Espagne, on ne peut pas changer ça pour une Coupe du monde", a-t-il révélé.
Un choix assumé et finalement récompensé. Appelé pour la première fois en novembre 2019, il marque dès ses débuts contre Malte (7-0) et s’impose progressivement comme un élément incontournable de la Roja. L’été dernier, il joua d’ailleurs un rôle crucial dans le sacre de l’Espagne lors de l’Euro 2024, inscrivant notamment trois buts : un en huitièmes (4-1 contre la Géorgie), un en quarts (plus une passe décisive, 2-1 contre l’Allemagne) et un en demi-finales (2-1 contre la France).
Ce soir, à Rotterdam, il devrait ainsi connaître sa 42e sélection avec la Roja en quarts de finale de la Ligue des nations contre les Pays-Bas. Un adversaire redoutable qui le sépare de potentielles retrouvailles au prochain tour avec la Croatie, qui affronte de son côté la France.