C’était le 16^e et dernier match de l’équipe de France en 2024 et contrairement au premier qui avait abouti à une défaite à domicile contre l’Allemagne (0-2), celui d’hier soir a débouché sur une victoire en Italie (3-1). Un succès précieux puisqu’il a brisé l’invincibilité italienne dans cette Ligue des Nations et permis aux Bleus d’achever cette phase de groupes à la première place, devançant les Azzurri à la différence de but (+6 contre +5).

Plus que ce rang honorifique qui permettra à la France de recevoir en quarts de finale en mars prochain, Didier Deschamps retenait surtout une victoire de prestige décrochée à l’extérieur chez un voisin toujours difficile à manœuvrer et dans une période compliquée. "C’est beaucoup de fierté par rapport à ce qu’on a réalisé, trois jours après un match où on a manqué d’efficacité, même si Israël a battu la Belgique (1-0)… Le contexte était différent. On a fait beaucoup de très bonnes choses, à commencer par les joueurs offensifs dans le positionnement (…) Gagner ici est toujours une fierté", a réagi le sélectionneur français qui nourrit un lien spécial avec l’Italie depuis son passage comme joueur (1994-1999) et entraîneur (2006-2007) à la Juventus Turin.

Une première depuis 33 ans

S’il a aimé l’attitude tactique de ses éléments offensifs, le natif de Bayonne a aussi goûté l’efficacité sur coup de pied arrêté de son équipe. A défaut de fluidité dans le jeu et d’une capacité à fendre le bloc adverse, les Bleus ont en effet marqué leurs trois buts sur phase arrêtée avec à chaque fois l’implication de Lucas Digne, double passeur décisif pour Adrien Rabiot et à l’origine du but contre son camp de Guglielmo Vicario. "Cela faisait un moment qu’on n’avait pas marqué sur coup de pied arrêté", notait d’ailleurs Didier Deschamps. Il ne croyait d’ailleurs pas si bien dire puisqu’il fallait, selon Opta, remonter au 30 mars 1991 pour voir les Bleus marquer à trois reprises sur phase arrêtée dans une même rencontre (5-0 contre l’Albanie).

De quoi donner le sourire et des idées au moment de refermer l’année 2024. "C’est toujours bien de gagner le dernier match de novembre car le prochain est dans quatre mois (…) C’est une très bonne chose d’avoir fait ce très grand match ce soir (hier soir)", a expliqué Didier Deschamps qui a par ailleurs balayé d’un revers les critiques dont lui et son équipe font l’objet depuis plusieurs mois. Après une année chargée, marquée par une demi-finale à l’Euro 2024 (défaite 1-2 contre l'Espagne, ndlr) ou les retraites internationales d’Antoine Griezmann, Olivier Giroud et Raphaël Varane, l’équipe de France est déjà tournée vers la suite et prépare un printemps 2025 où elle aura encore fort à faire avec la phase finale de la Ligue des Nations.