"C’est une responsabilité momentanée entre des joueurs qui peuvent l’être. Mais il y a aussi beaucoup de joueurs qui peuvent être des leaders sans forcément avoir le brassard de capitaine. Le manque d’expérience ou de vécu ne va pas dans le bon sens. Il y a le nombre de sélections et l’ancienneté, qui n’est pas forcément un critère déterminant pour moi”. Didier Deschamps avait annoncé la couleur. Après avoir zappé de manière inhabituelle la conférence de presse de début de rassemblement ce lundi, les sélectionneur tricolore avait expliqué la façon dont il choisirait son capitaine lors d’une vidéo publiée par la FFF. 

Et au sortir d’une mûre réflexion, le coach de l’équipe de France a pris la décision de confier le brassard à Aurélien Tchouaméni, en constante progression depuis sa première convocation à Clairefontaine en septembre 2021 et cadre du vestiaire, pour l’opposition face à Israël programmée ce jeudi à Budapest dans le cadre de la Ligue des Nations. En l’absence de Kylian Mbappé, capitaine habituel, et de son second Antoine Griezmann, jeune retraité international, le milieu du Real Madrid aura donc la lourde responsabilité de guider ses coéquipiers vers une nouvelle victoire dans la compétition après un dernier succès glané face à la Belgique le 9 septembre dernier (2-0). 

“Aurélien a le profil pour cette responsabilité”

Bien de passage cette fois-ci face à la presse à la veille de cette partie disputée sur le sol hongrois pour des raisons politiques évidentes, Didier Deschamps en a profité pour expliquer sa décision. “J'ai choisi Aurélien car je considère qu'il a le profil pour assumer cette responsabilité, grâce à son expérience et ce qu'il est. Ça ne doit pas modifier le joueur qu'il est, c'est une étape de plus pour lui. Il n'est pas seul, d'autres joueurs peuvent avoir un leadership, Mike, Ibou, Jules...“, s’est-il ainsi justifié sur ce choix qui va permettre à Aurélien Tchouaméni de devenir le 132ème capitaine de l’histoire des Bleus. Un sacré honneur pour l'heureux élu.

Présent ce mercredi aux côtés du technicien tricolore puisque son nouveau titre l’y oblige, l’ancien joueur de l’AS Monaco s’est montré reconnaissant d’avoir la possibilité d’arborer ce bout de tissu ô combien symbolique et a partagé sa joie. “C'est avec beaucoup de fierté que j'endosse cette responsabilité. On a eu une discussion avec le coach et il m'a fait part de sa décision. Je suis très heureux", a-t-il savouré avant de donner sa définition d'un bon capitaine : “C'est d'être un leader, quelqu'un qui rassemble l'équipe, être un exemple et être à l'écoute. C'est ce que j'ai envie d'être. Il ne faut pas se prendre la tête par rapport à ça. Je vais y penser pendant longtemps car c'est un rêve quand t'es jeune. Il faut profiter du moment présent.”

Quel capitaine en Belgique ?

Une question se pose désormais au sujet du milieu de 24 ans qui s’apprête également à fêter sa 37ème sélection sous le maillot frappé du coq. Est-ce qu’il sera à nouveau désigné capitaine en Belgique dans quelques jours ? “Pour lundi, on verra. Pour après aussi", a simplement déclaré Didier Deschamps. Une réponse qui a le mérite d’être claire. Mais avant de se projeter sur cette deuxième échéance face aux Diables Rouges, Aurélien Tchouaméni a déjà un premier gros combat à mener face à Israël. Un combat qu’il espère diriger d’une main de maître avec ce brassard autour du bras.