Il n’y avait pas de quoi sauter au plafond mais l’essentiel était ailleurs. Hier soir, dans une Bozsik Aréna de Budapest qui sonnait bien creux, l’équipe de France a fait ce qu’on attendait d’elle, à savoir gagner contre Israël (4-1). Une victoire nette au tableau d’affichage qui a néanmoins mis du temps à se dessiner.

Tout avait bien commencé lorsqu’après seulement 9 minutes de jeu, Eduardo Camavinga voyait sa frappe de l’extérieur de la surface glisser entre les gants d’Omri Glazer et lui passer par-dessus. Un but insolite qui avait le mérite de lancer les Tricolores, pensait-on vers une soirée facile. C’était sans compter sur Omri Gandelman qui, à la réception d’un centre, plaçait sa tête au ras du poteau de Mike Maignan pour égaliser un quart d’heure plus tard.

On se demandait alors quel traquenard attendait les Bleus mais ce fut le premier et le dernier tir israélien de la partie et quelques instants plus tard, Christopher Nkunku signait son retour en sélection par un but pour remettre la France devant. Il fallut ensuite attendre les dernières minutes et deux réalisations signés des entrants Mattéo Guendouzi et Bradley Barcola pour donner plus d’ampleur au score.

"On a été sérieux et appliqué"

Malgré ce scénario longuet, Didier Deschamps voulait surtout retenir l’essentiel. "C’est positif. Mettre quatre buts, ça fait un moment que ça ne nous est pas arrivé", a d’abord souligné le sélectionneur de l’équipe de France. En effet, cela faisait 11 mois que son équipe n’avait pas marqué autant, depuis le carton historique contre Gibraltar, le 18 novembre dernier (14-0).

Bien qu’heureux que son attaque ait frémit après des mois atones, l’ancien entraîneur de l’AS Monaco ne fanfaronnait pas, conscient que sa formation n’avait pas non plus rendu une copie parfaite. "Sur la seule occasion d’Israël, on prend ce but. J’ai regretté les erreurs techniques à la mi-temps mais on a été sérieux et appliqué. C’est le type de match où l’adversaire a tout à gagner et nous, tout à perdre", a-t-il encore déclaré avant d’ajouter. "Il ne faut jamais enlever le mérite à une victoire."

Pas foncièrement rassuré par le contenu, Didier Deschamps se contente donc de ce succès qui permet aux Bleus revenir à un point de l’Italie, tenue en échec par la Belgique (2-2), dans le Groupe 2 de la Ligue A. Des Diables Rouges qu’ils retrouveront lundi prochain à Bruxelles (20h45).