Depuis l’arrivée de Sir Jim Ratcliffe au capital du club et sa prise en main du secteur sportif, Manchester United a entamé une profonde restructuration tant au niveau de sa direction que de son équipe première avec de nombreuses arrivées lors du dernier mercato (Leny Yoro, Matthijs De Ligt, Noussair Mazraoui…).

Derrière tous ses bouleversements, les dirigeants mancuniens souhaitent impulser une nouvelle dynamique et rompre avec une décennie de déclin au cours de laquelle le club a échoué à conquérir son 20^e titre de champion d’Angleterre, après en avoir glané 13 entre 1993 et 2013. Une dynamique qui peine à s’enclencher alors que les Red Devils réalisent un début de saison pour le moins chaotique avec une triste 12^e place en Premier League et déjà deux matchs nuls en deux rencontres de Ligue Europa.

Néanmoins et alors que les observateurs s’interrogent sur les performances de la bande à Erik ten Hag, José Mourinho, lui, ne porte pas le même regard juste avant d’affronter son ancien club ce jeudi soir à Istanbul. "Peut-être que vous, les Anglais, pensez que je bluffe, que je joue à des jeux d'esprit. Je ne joue rien du tout - ils ont une meilleure équipe que ce que les résultats montrent. Je les ai étudiés au maximum. Nous avons tout regardé en Premier League, [et les précédents matches d'Europa League contre] Twente et Porto - il y a du travail là-dedans. Ils réussiront tôt ou tard", a-t-il répondu en conférence de presse aux journalistes anglais lui demandant son avis sur la situation mancunienne, avant de plaisanter comme à son habitude. "J’espère que ce sera le plus tôt possible et avant que je revienne en Premier League", s’est-il amusé.

Favori à ses yeux

Convaincu de la réussite future de Manchester United, José Mourinho a fait des Anglais ses favoris pour la victoire finale en C3. "Si je dois dire maintenant quels sont les deux plus grands candidats pour gagner l'Europa League, je pense que c'est facile : Manchester United et Tottenham. La Premier League est un niveau différent de qualité, d'intensité, de rythme, de culture tactique - un niveau différent de tout. Je pense que nous allons jouer contre l'une des deux équipes les plus fortes", a-t-il assuré.

Toutefois être favori ne garantit rien et le tacticien portugais aura certainement concocté un tour dont il a le secret, lui qui connaît bien l’adversaire pour en avoir été le manager entre 2016 et 2018. "Je ne vois aucune raison pour Manchester United d'avoir peur de Fenerbahçe, mais je pense qu'ils savent que ce n'est pas un match facile pour eux. S'ils viennent en pensant que ce sera facile, c'est une mauvaise approche", a-t-il prévenu. Une légèreté à laquelle il ne croit toutefois pas. "Ils savent que le match peut être difficile pour eux. Je ne pense pas qu'ils vont faire tourner les joueurs avant le match du week-end prochain, ils viendront avec un maximum de force, c'est ce que je ferais", a-t-il conclu.

Qu’importe la manière avec laquelle les Red Devils se présentent, les Sarı Kanaryalar ne feront aucun cadeau dans un stade Şükrü Saracoğlu qui devrait jouer son rôle de douzième homme en assurant une belle ambiance, pour les aider à retrouver le chemin de la victoire après deux nuls consécutifs à Twente (1-1) et Samsunspor (2-2).