Mercato : Rayan Cherki sera maître de son destin
Dans une interview à L’Equipe, le Lyonnais a rappelé son amour pour son club formateur et indiqué qu’il choisirait seul sa future destination cet été.
Rayan Cherki connaîtra peut-être dans quelques jours un grand bonheur. Appelé pour la première fois par Didier Deschamps en équipe de France, le milieu offensif pourrait connaître sa première sélection contre l’Espagne jeudi soir, selon le scénario de la demi-finale de la Ligue des nations, ou alors dimanche face au Portugal ou à l’Allemagne. Une sélection qui se voudrait la juste récompense d’une saison aboutie sous les couleurs de l’Olympique Lyonnais.
Mis de côté durant le premier mois de compétition, il a ensuite retrouvé sa place dans la rotation rhodanienne et fait parler son talent balle au pied. S’il a inscrit 12 buts toutes compétitions confondues, Rayan Cherki a surtout brillé par son sens du collectif et de la dernière passe. Le Lyonnais a ainsi régalé ses partenaires à 20 reprises et a fini meilleur passeur de Ligue 1 (11 passes) mais aussi de Ligue Europa (8 passes). Des performances qui lui ont donc ouvert les portes de Clairefontaine mais aussi de nouveaux horizons pour la suite de sa carrière.
"J’ai fait ce que j’avais à faire à l’OL"
À 21 ans, le vice-champion olympique de Paris 2024 a montré que Lyon et le Groupama Stadium étaient déjà trop petits pour lui. Lors de la dernière journée de la Ligue 1, il a déclaré qu’il ne serait plus un joueur de l’OL la saison prochaine. "On n’est jamais sûr de rien. Mais je le dis : j’ai fait ce que j’avais à faire à l’OL, être un vrai Lyonnais et tout donner pour mon club. Je n’ai pas quitté le navire dans la difficulté. Je suis resté, j’ai serré les dents. J’ai pleuré, j’ai ri, j’ai eu peur. Mais un bonhomme doit être comme ça, ça fait partie de son ADN. Même quand c’est dur, même quand tu pleures, même quand tu as peur, tu dois aller à la guerre pour ton club", a-t-il dit à L’Équipe.
Une référence à son début de saison marquée par cette mise à l’écart après son refus de prolonger son contrat. Un épisode qu’il n’a pas oublié. "Ça montre à quel point le football peut être ingrat, dans le sens où j’ai tout donné au club. J’y ai signé mon premier contrat professionnel malgré les sollicitations, j’ai prolongé à plusieurs reprises et j’ai toujours donné ma parole de ne pas partir libre. Et malgré ça, en retour, certains ont essayé de me faire du mal… Mais je n’ai pas abandonné. Je savais où je voulais aller", a expliqué le milieu de terrain, qui ne semble pas avoir digéré ce moment.
"Aujourd’hui, je suis prêt"
Cet épisode a fini de convaincre Rayan Cherki que l’heure de son départ avait sonné. Un départ qui aurait d’ailleurs pu intervenir dès l’été dernier. "J’aurais pu faire d’autres choix, aller au Paris Saint-Germain directement et très tôt dans le mercato, sans même parler avec Dortmund. Mais cela fait partie de mon histoire, de mes étapes. C’était aussi mon premier gros mercato, où j’ai beaucoup appris, beaucoup réfléchi. Aujourd’hui, je suis prêt", a-t-il déclaré. Le Lyonnais est prêt à prendre son envol. Un envol qu’il décidera en son âme et conscience, selon ses propres désirs. "Personne ne décidera pour moi, comment, pourquoi, où. Je ne veux pas subir", a assumé le néo-international.
Maître du jeu, Rayan Cherki pourrait rapidement décider de son avenir. Séduit par son profil, Manchester City aimerait le convaincre de le rejoindre avant le 10 juin pour pouvoir l’embarquer à la Coupe du monde des clubs. Une belle opportunité pour un joueur qui demande à ce qu’on lui parle "du football et encore du football". Pep Guardiola trouvera-t-il les arguments pour séduire le meneur de jeu susceptible de remplacer Kevin De Bruyne, dont le contrat n’a pas été renouvelé et qui est en partance après 10 ans en Angleterre ? La réponse interviendra sous peu. En attendant, le Lyonnais a d’autres préoccupations avec l’équipe de France.