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Premier League : Enzo Maresca critique le fair-play financier anglais
L’entraîneur de Chelsea a blâmé les règles économiques trop strictes qui contraindraient les clubs à vendre leurs jeunes joueurs pour équilibrer leurs comptes.
C’est un mal qui ronge les clubs anglais, toujours incapables de retenir leurs jeunes talents. Hier, Chelsea a acté le départ prochain de Conor Gallagher. Son milieu de terrain, arrivé au club à ses 6 ans, va quitter Londres pour Madrid et l’Atlético. L’international anglais n’est que le dernier d’une longue liste de joueurs formés à Chelsea et partis. Au cours des 12 derniers mois, les Blues ont en effet laissé filer Mason Mount, Lewis Hall, Ruben Loftus-Cheek, Ian Maatsen, Callum Hudson-Odoi et Billy Gilmour, alors qu’Armando Broja et Trevoh Chalobah devraient bientôt suivre.
Un problème global
Une liste impressionnante qui n’étonne pas tant que cela Enzo Maresca. Le nouvel entraîneur de Chelsea a sa petite idée sur ce phénomène et pointe les règles trop strictes du fair-play financier mis en place par la Premier League. "Ce n'est pas le problème de Chelsea, ce sont les règles. Tous les clubs sont actuellement contraints de vendre des joueurs issus de l'académie en raison des règles. C'est le problème de tous les clubs de Premier League", avance l’Italien qui estime que la situation actuelle est "une honte".
Les fameuses règles dont il parle favorisent les transferts des joueurs formés dans les clubs. En effet, lors de la vente d’un élément issu de l’académie d’un club, l’intégralité de l’indemnité perçue est inscrite dans la colonne des profits "purs". Un point essentiel qui aide à équilibrer les comptes des clubs anglais, par ailleurs souvent très dépensiers lors des différents mercatos.
Enzo Maresca estime ainsi que les dirigeants du football professionnel en Angleterre doivent prendre leurs responsabilités et faire évoluer les règles pour éviter la fuite des talents du pays. "Il n'y a pas que Chelsea qui dépense de l'argent pour les joueurs. Ce sont tous les grands clubs qui essaient d'acheter des joueurs. Certains clubs dépensent plus, d'autres moins. Mon opinion personnelle est que c'est dommage parce que nous aimons voir un homme d'un seul club, mais les règles sont différentes. S’ils veulent protéger les joueurs de l’académie, ils doivent le faire", s’agace-t-il.
En ce sens, les clubs de Premier League se sont entendus pour adopter un système alternatif, empêchant notamment les clubs de dépenser plus de 85 % de leurs revenus dans leur effectif. Un premier pas de côté dans un championnat habitué à vivre au-dessus de ses moyens et où les jeunes paient les pots cassés en bout de chaîne.