On sait ce qu’on perd mais pas ce qu’on récupère. En voyant partir Jürgen Klopp en mai dernier, Liverpool disait adieu à un manager qui l’avait ramené sur le devant de la scène nationale en lui permettant de mettre fin à 30 ans de disette en championnat, tout en lui donnant un style attrayant et fascinant. Un football percutant, en opposition avec son pendant méthodique pratiqué à Manchester City, qui avait ravi les supporters des Reds.

Aussi la tâche était corsée de prendre la suite d’une telle légende mais Arne Slot s’en est acquitté avec brio. Après quatre mois, il a installé son équipe au sommet du classement en Premier League en profitant du travail déjà fait par son prédécesseur allemand. "Nous sommes issus d’un long processus avec Jürgen Klopp, dont les idées principales étaient déjà établies. Au fond, Arne Slot n'est pas venu pour tout changer, mais pour ajouter sa méthodologie à ce sur quoi nous avons déjà travaillé", a confié Alexis Mac Allister dans un entretien accordé à AS.

"Nous avons davantage le ballon"

Conscient qu’il ne pourrait pas imiter la façon d’opérer de Jürgen Klopp, le manager néerlandais s’est contenté d’ajustement pour coller à sa conception du jeu. Une approche plus joueuse et moins directe comme l’a constaté l’Argentin. "La plus grande différence, ou ce que nous avons ajouté, c'est la patience lorsque nous avons le ballon. C'est la plus grande différence à l'heure actuelle. Désormais, nous avons davantage le ballon, ce qui nous permet de générer plus d'occasions de marquer", a-t-il présenté.

Un changement de style payant puisque Liverpool réalise un début de saison fantastique. En 21 matchs disputés toutes compétitions confondues, le club de la Mersey s’est imposé à 18 reprises pour 2 nuls et 1 défaite. "L'équipe se sent très à l'aise et se porte très bien, comme on l'a vu contre le Real Madrid en Ligue des Champions et contre Manchester City en Premier. Cela vous rend plus confiant et nous fait voir que nous pouvons rivaliser avec n’importe quelle équipe", a traduit Alexis Mac Allister au quotidien sportif espagnol. Un sentiment ressenti par le champion du monde argentin et ses partenaires qui se traduit sur le terrain par une nouvelle maîtrise à laquelle les adversaires des Reds n’ont toujours pas trouvé la parade.