Après une première moitié de saison particulièrement ratée et qui a abouti au limogeage d’Ivan Juric en novembre, l’AS Rome reprend du poil de la bête. Cajolée par Claudio Ranieri, revenu à son chevet mi-novembre, la formation romaine a dompté Côme le week-end dernier pour signer sa quatrième victoire consécutive en Serie A (2-1). Remontée à la 8^e place après être descendue à la 15^e début décembre dernier, l’AS Rome reste d’ailleurs sur une série de 11 matchs sans défaite en championnat.

Un mieux que Claudio Ranieri espère pérenniser jusqu’à la fin de cette saison, qui sera d’ailleurs sa dernière. En effet, à 73 ans, le charismatique italien avait accepté de sortir de sa retraite, prise au printemps 2024, pour aider le club de son cœur. Or, sa mission ne peut être que ponctuelle, la direction romaine souhaitant ensuite l’intégrer à son organigramme pour profiter de son expérience.

Aussi, à l’issue du présent exercice, la question de succession se posera avec la nécessité d’effectuer le bon choix. Invité du podcast ¡Viva El Futbol!, Francesco Totti a profité de la discussion engagée avec Antonio Cassano, Nicola Ventola et Lele Adani pour donner sa préférence sur ce sujet. "J'aime beaucoup De Zerbi, il sera un grand entraîneur, mais à la Roma, il serait un point d'interrogation. A Rome, on est habitué à des entraîneurs 'médiocres'", a-t-il d’abord commencé avant d’avouer ne pas être convaincu par le profil de Gian Piero Gasperini, qu’on dit sur le départ à l’Atalanta Bergame.

Un effectif trop faible

Non, pour l’ancien attaquant romain, un seul a l’étoffe pour reprendre les rênes de la Louve. "Si j'étais le manager de la Roma, j'appellerais Ancelotti (…) Ancelotti est le meilleur au monde, si tu parles aux joueurs, ils l'aiment tous", a-t-il lâché. Une option qu’il sait néanmoins plus qu’hypothétique en raison de la qualité de l’effectif romain où seul Paolo Dybala semble trouver grâce à ses yeux. "Je ne viendrai pas avec celle-ci", a ajouté Francesco Totti aussi incisif dans son ton qu’il l’était avec ses pieds sur le terrain.

Reste à savoir si Carlo Ancelotti pourrait ne serait-ce que se montrer intéressé par le projet romain. Rien ne l’indique à ce jour, l’Italien de 65 ans ayant réaffirmé cette saison son plaisir d’entraîner au Real Madrid et la relation de confiance qu’il entretient avec le président merengue Florentino Pérez, réélu pour quatre ans. A moins que le club romain ne parvienne à tirer sur la corde sensible et convaincre celui qui a joué entre 1979 et 1987 avec le maillot de la Louve. Un argument affectif qui ne pourra prévaloir que si la situation de Carlo Ancelotti se gâtait à Madrid, où la vérité d’un jour peut ne pas être celle du lendemain. Loin de ces débats, le principal intéressé est concentré sur une autre actualité bien plus brûlante à savoir la manche aller du huitième de finale de la Ligue des champions entre le Real Madrid et l’Atlético de Madrid. Le reste peut attendre.