Serie A : La Juventus Turin dans la tourmente
Lourdement battue par la Fiorentina (0-3), la Vielle Dame a enregistré un second revers d’ampleur, ce qui ne lui était plus arrivé depuis 2011 en Serie A.
Longtemps cette saison, la Juventus Turin a pu se targuer d’être l’équipe la plus solide d’Europe. Elle avait même entamé son exercice de façon remarquable, ne concédant aucun but lors de ses six premières sorties en Serie A. En février encore, l’équipe dirigée par Thiago Motta avait enchaîné trois matchs sans voir ses filets trembler, dont un face à l’Inter Milan (1-0). Mais depuis l’élimination en barrages de la Ligue des champions contre le PSV Eindhoven (2-1, 1-3 a.p.), un ressort semble s’être brisé.
Hier, le club turinois a monopolisé le ballon mais a été puni par le réalisme implacable de la Fiorentina. À Florence, la Viola n’a cadré que trois de ses neuf tirs, mais tous ont terminé au fond des filets turinois. Les Piémontais, eux, ont frappé à 11 reprises, ne cadrant que deux fois sans parvenir à marquer. Au stade Artemio-Franchi, ils ont donc concédé une lourde défaite (0-3). Plus inquiétant encore, c’est la deuxième consécutive après celle encaissée la semaine dernière à domicile face à l’Atalanta Bergame (0-4). Cela faisait 14 ans que la Juventus Turin n’avait plus subi deux revers par au moins trois buts d’écart en Serie A. Une éternité. Avant 2011, il fallait remonter à 1957 pour retrouver un tel enchaînement défavorable.
Thiago Motta conforté à son poste
De quoi fragiliser encore un peu plus la position de Thiago Motta, déjà pointé du doigt pour les résultats décevants d’une équipe qui glisse à la 5ᵉ place du championnat après la large victoire de Bologne contre la Lazio (5-0). Malgré cette situation délicate, l’Italo-Brésilien refuse d’abandonner son poste. "Ce serait trop facile de démissionner, et je n’aime pas les choses faciles. On reste sur deux lourdes défaites, avec la même histoire : on commence bien, on rivalise, et à la première difficulté, on n’arrive pas à réagir. Avant ces deux matchs, nous étions la meilleure défense du championnat et nous avions montré un autre visage quand nous étions en difficulté", a-t-il expliqué au micro de Sky.
Ces deux défaites ne devraient toutefois pas lui coûter immédiatement sa place sur le banc bianconero. En effet, la direction turinoise, par le biais de son directeur technique Cristiano Giuntoli, a réaffirmé sa confiance en lui. Une décision qui ne signifie rien de bon si Randal Kolo Muani et ses coéquipiers ne redressent pas rapidement la barre. La trêve internationale arrive à point nommé : ils auront une dizaine de jours pour oublier ces deux dernières prestations ratées. Une dizaine de jours pour inventer une autre fin de saison… sous peine de profonds bouleversements.