Le tirage de l’Euro 2024 est bientôt complet. Les barrages ont lieu ce mardi soir et vont rendre leur verdict. On saura enfin quel sera le dernier adversaire de l’équipe de France dans la compétition. Pour rappel, les Bleus sont dans le groupe D et doivent se coltiner l’Autriche et les Pays-Bas. Pour l’ultime place dans cette poule, ce sont le Pays de Galles et la Pologne qui s’affrontent ce mardi soir à Cardiff. Les deux nations sont des habituées des derniers Euros mais seulement l’une d'entre elles pourra participer à la phase finale. Quelle équipe serait la plus difficile à manœuvrer pour nos vice-champions du monde ? Tour d’horizon de ces deux sélections à moins de trois mois du début du tournoi.

Quelle dynamique pour le Pays de Galles ?

Le Pays de Galles jouera ce barrage à domicile, ce qui est un vrai avantage lorsque l’on connaît la belle ambiance du Cardiff City Stadium. Et c’est aussi une donne non négligeable quand on voit les dernières sorties des Dragons devant leur public. Les hommes de Rob Page ont notamment giflé la Finlande le 21 mars (4-1) en demi-finale de barrage, déjà dans le même stade. Mais ce n’est pas tout puisque le 15 octobre dernier, ils avaient aussi réussi l’une des meilleures performances de leur saison en battant la Croatie (2-1), quelques jours après avoir étrillé Gibraltar (4-0). Les Gallois brillent à domicile et comptent sur cette dynamique pour faire plier la Pologne.

L’après Bale

Difficile tout de même de voir ce petit pays de 3 millions d’habitants réussir à briller pendant l’Euro en cas de qualification. Dans ce genre de compétition, il faut un joueur majeur capable de faire la différence. Le Pays de Galles l’avait en la personne de Gareth Bale, mais ce dernier a désormais pris sa retraite. Les Dragons cherchent un successeur mais ne risquent pas de le trouver avant de longues années. Ils peuvent toujours s’appuyer sur l’expérience d’Aaron Ramsey (33 ans), mais l’ancien joueur d’Arsenal n’a plus ses jambes de 20 ans et n’est plus un titulaire pour sa sélection.

Rob Page a largement rajeuni son effectif depuis la Coupe du monde au Qatar. Les stars de l’équipe s’appellent désormais Brennan Johnson et Nico Williams. Les deux joueurs de 22 ans ont d’ailleurs chacun inscrit un but face aux Finlandais, mais pas de quoi faire paniquer les Bleus. Lorsque le niveau s’élève, les Gallois montrent souvent leurs limites. Au mondial Qatari, ils avaient terminé dernier de leur groupe en s’inclinant notamment contre l’Iran (0-2) et l’Angleterre (0-3). Durant les éliminatoires, ils n’ont pu faire mieux qu’une troisième place derrière la Croatie et la Turquie. Le demi-finaliste de l’Euro 2016 ne fait pas peur.

Quid de la Pologne ?

En face, la Pologne a elle aussi connu un brillant succès en écrasant l’Estonie lors du tour précédent. Mais les hommes de Michał Probierz ne sont pas non plus redoutables ces derniers mois puisqu’ils ont terminé troisième de leur groupe en éliminatoire alors qu’ils étaient les favoris pour la première place. Les Polonais ont laissé l’Albanie et la Tchéquie leur passer devant. Cela a valu le scalp de Fernando Santos, l’ancien sélectionneur du Portugal (vainqueur de l’Euro 2016 en France). Les Aigles doivent donc se racheter et ça passe forcément par une qualification pour le tableau majeur. 

Ils espèrent compter sur Robert Lewandowski, de retour en forme avec le Barça. Le capitaine de la sélection reste sur 2 buts et 4 passes décisives lors de ses 4 derniers matches avec les Blaugrana. L’attaquant de 35 ans n’a pas marqué durant la large victoire de son pays contre les Estoniens et souhaite forcément être celui qui offrira le ticket direction l’Allemagne à tout un peuple ce mardi soir. Les Polonais possèdent aussi davantage d’expérience que les Gallois avec des éléments forts tels que Piotr Zelinski et Wojciech Szczęsny. 

Surtout, la Pologne a affronté la France à la dernière Coupe du monde en huitième de finale. Mbappé avait ce soir-là sorti le grand jeu (3-1), mais un esprit revanchard animera forcément la formation rouge et blanche. Un adversaire plus redoutable donc pour l’équipe de Deschamps.