Tout avait été mis en place pour qu’il puisse être rétabli à temps, mais le corps de Benjamin Pavard en a décidé autrement. Contrairement à Marcus Thuram, qui avait réussi à déjouer les pronostics en débutant la semaine dernière en demi-finale aller de la Ligue des champions malgré une blessure aux adducteurs, le défenseur français n’a pas suffisamment récupéré pour reprendre sa place dans l’équipe nerazzurra. "Pavard s’est entraîné pour la première fois dimanche et ses sensations ont été mitigées", a exposé Simone Inzaghi hier en conférence de presse. Un doute qui, à ce stade de la compétition, est trop important pour prendre le risque de miser sur un joueur diminué.

Dans la soirée d’hier, la décision a donc été prise par l’entraîneur italien et son staff de se passer de l’ancien joueur du Bayern Munich, touché à la cheville gauche depuis le 27 avril lors d’une défaite contre l’AS Rome en Serie A. Un forfait confirmé par Sky Sport Italia. Conséquence directe de son absence, le Français sera remplacé comme à l’aller par Yann Aurel Bisseck sur la droite d’une défense à trois composée par Alessandro Bastoni et Francesco Acerbi.

Le pari Lautaro Martinez

Si le champion du monde 2018 devra suivre depuis le bord du terrain la demi-finale retour contre le FC Barcelone, ce ne devrait pas être le cas de Lautaro Martinez. D’après les dernières informations en notre possession, l’attaquant argentin devrait débuter la rencontre. Sorti sur blessure à la 46e minute en raison d’une élongation à la cuisse, le capitaine intériste serait apte à tenir sa place. Un rétablissement express qui ressemble aussi à un pari de la part de Simone Inzaghi. Un pari autrement plus judicieux que celui de Benjamin Pavard. En effet, Lautaro Martinez est irremplaçable chez les Nerazzurri, et l’entraîneur italien sait mieux que quiconque l’impact de la présence de son meilleur joueur tant sur ses coéquipiers que sur les adversaires. Tout l’enjeu sera de savoir s’il a vraiment retrouvé ses moyens physiques et aussi combien de temps il tiendra dans une rencontre qui promet d’être exigeante.

S’il devrait logiquement être un peu diminué, le champion du monde 2022 pourra s’appuyer comme à l’aller sur son compère d’attaque Marcus Thuram, décisif à Barcelone la semaine passée (3-3). Un duo qui, faut-il le rappeler, constitue la principale menace intériste et porte en grande partie les espoirs italiens de retrouver la finale de la Ligue des champions, où le club lombard avait échoué en 2023 (0-1 contre Manchester City).