Un match à la saveur particulière pour Kingsley Coman. Pour la première fois depuis une décennie, l’international français va vivre une confrontation entre le Paris Saint-Germain et le Bayern Munich non pas dans la peau d’un protagoniste, mais en tant que simple spectateur. Un fait assez rare pour être souligné, puisque celui qui a défendu les couleurs des deux formations a pris part à neuf de leurs duels depuis le début de sa carrière, soit la rencontre qu’il a le plus disputée en dehors des matches de Bundesliga. Formé par le club de la capitale tricolore avant d’y effectuer ses débuts en professionnel en 2013, lorsqu’il venait à peine de souffler ses 16 bougies, Kingsley Coman s'est révélé au Bayern Munich où il a d'abord été prêté dès 2015 par la Juventus Turin rejointe en 2014.

La suite ? Tout le monde la connaît. Entre 2015 et 2025, l’actuel joueur d’Al-Nassr est devenu un joueur incontournable et emblématique de la formation allemande, qu'il a intégré définitivement en 2017 (après deux ans de prêt, ndlr), disputant pas moins de 339 matches avec le maillot rouge sur le dos, pour 20 titres remportés. Un sacré palmarès. À l’heure où ses deux anciens clubs vont à nouveau croiser le fer sur une grande scène, ce mardi au Parc des Princes dans le cadre de la 4e journée de Ligue des champions, Kingsley Coman se retrouve ainsi face à un choix cornélien. Quel maillot devra-t-il enfiler ce soir quand il regardera le match, confortablement assis sur son canapé ? Malgré un certain attachement aux deux clubs, son cœur penche tout de même en faveur d’une équipe.

“Bien sûr que j’ai cet amour pour le PSG”

“Maintenant que je ne joue plus au Bayern, je vais dire : Allez Paris”, a confié dans un premier temps l’ailier tricolore dans une interview accordée au Parisien, avant de faire machine arrière en plaisantant. “Ah bah non. J’ai davantage d’amis au Bayern qu’au PSG, donc je serai pour le Bayern mardi. J’ai passé tellement de temps à Munich… Bien sûr, j’ai été formé à Paris, c’est mon club de cœur. Mais j’ai joué dix saisons au Bayern et j’ai affronté tellement de fois le PSG que j’ai dû me détacher un peu de cela”, a avoué celui qui s’est effectivement confronté à son club formateur à maintes reprises ces dernières années en Ligue des champions notamment, en raison de la malice des tirages au sort ou du hasard du destin, tout simplement.

Attention, s’il soutient les hommes de Vincent Kompany, Kingsley Coman n’en oublie pas ses racines, et cette affection qu’il a toujours portée au PSG. “Bien sûr que j’ai cet amour pour le PSG, mais quand tu as passé autant de temps dans une équipe comme le Bayern, tu crées des liens, des relations fortes. J’ai conservé plus d’affinités à Munich qu’au PSG, où il n’y a plus aucun joueur de ma génération après le départ de Presnel (Kimpembe). Pour toutes ces raisons, je supporterai le Bayern, mais si le PSG l’emporte, je serai quand même content”, a assuré celui qui a tenu à être présent à l’Allianz Arena le 31 mai dernier, lorsque le Paris Saint-Germain a décroché les étoiles pour la première fois de son histoire.

Coman derrière le PSG le 31 mai dernier

Une rencontre particulière pour le natif de Paris, puisque disputée dans une antre qu’il a réussi à apprivoiser et à enflammer pendant dix ans, de par ses accélérations fulgurantes, ses dribbles dévastateurs et ses inspirations léchées. “J’étais à Munich pour la finale contre l’Inter Milan et, évidemment, j’étais supporter du PSG ce soir-là. Quand ils ont marqué, j’ai applaudi et j’étais vraiment heureux pour le club. J’ai vu Presnel (Kimpembe) après la finale, je suis passé le voir à la petite cérémonie organisée par le PSG pour le féliciter ainsi que les gens du club”, conclut l’ailier de 29 ans, bourreau de son club formateur lors de la finale de la Ligue des champions 2020 remportée par le Bayern Munich (1-0). Une autre affiche qui fait partie intégrante de sa riche histoire avec ces deux anciens clubs. Mais cette fois, promis, ce nouveau duel n'en fera pas partie.