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Ligue des champions : Julián Álvarez et le Real Madrid se sont manqués
Testé à l’âge de 11 ans mais non retenu par le club merengue, l’Argentin a plus tard refusé de rejoindre Santiago-Bernabéu comme le raconte Piero Foglia à Marca.
Ce soir, Julián Álvarez attirera tous les regards au Riyadh Air Metropolitano. À 25 ans, l’Argentin sera l’un des principaux protagonistes du huitième de finale retour de la Ligue des champions entre l’Atlético de Madrid et le Real Madrid. Un rôle qu’il est venu chercher dans la capitale espagnole l’été dernier et que Diego Simeone lui a offert avec gourmandise. Un rôle qu’il assume pleinement, comme en témoigne son superbe but inscrit à Santiago-Bernabéu la semaine dernière, maintenant ainsi les Colchoneros en vie dans cette double confrontation fratricide.
En effet, l’écart est minime après la victoire merengue à l’aller (2-1), et un éclair de génie du champion du monde argentin, ou de l’un de ses partenaires, pourrait tout bouleverser. S’il s’épanouit dans le collectif bâti par son compatriote, Julián Álvarez aurait pourtant très bien pu évoluer dans le camp adverse.
Recalé après un essai
Tout commence en Amérique du Sud, au pays du tango, à Calchín, une ville située à l’est de Córdoba. C’est là qu’est né l’attaquant argentin et qu’il a fait ses premiers pas de footballeur. C’est aussi là que Piero Foglia décèle son potentiel. "Quand je suis allé à Calchín pour le voir, la première chose que j'ai remarquée, c'est qu'il était habile, rapide, qu'il frappait très bien la balle et qu'il avait beaucoup de personnalité", raconte-t-il à Marca. À l’époque, le directeur sportif et agent argentin travaille pour le Real Madrid, en quête de nouveaux talents dans la région.
"Grâce à une relation avec un directeur sportif du Real Madrid, j’ai réussi à l’emmener là-bas. Et il a vraiment été à la hauteur", se souvient-il. Pourtant, la Maison Blanche ne lui ouvre pas ses portes. "L'essai a montré qu’il était encore trop jeune pour faire face à la réalité du déracinement. Il a donc continué à jouer dans sa ville d'origine, à Calchín, jusqu'à ce qu'il ait plus tard l'opportunité de signer pour une institution comme River Plate, qui lui a donné la chance de faire ce qu'il a fait", poursuit l’Argentin dans les colonnes du quotidien madrilène.
Compatible avec Diego Simeone
Le Real Madrid ne le sait pas encore, mais il vient de laisser passer sa chance. Élevé à l’Estadio Monumental Antonio Vespucio Liberti de Buenos Aires, Julián Álvarez s’affirme et suscite l’intérêt du FC Barcelone. À l’hiver 2022, le club catalan est sur le point de l’attirer, mais un problème de calendrier fait capoter l’opération, laissant filer le futur champion du monde à Manchester City.
Sous les ordres de Pep Guardiola, il prend de l’épaisseur et finit par attirer l’attention du Real Madrid, qui songe à lui pour assurer la succession de Karim Benzema. Mais cette fois, c’est Julián Álvarez qui repousse les avances du club madrilène, préférant poursuivre son apprentissage chez les Cityzens.
Finalement, il rejoint la capitale espagnole, mais chez le rival rojiblanco. Un choix qui apparaît comme une évidence pour Piero Foglia. "Par ses caractéristiques, il apporte beaucoup au club. Il s'intègre dans ses valeurs, dans sa façon de jouer, et Diego Simeone a aussi ce profil de combattant prêt à se sacrifier pour l'équipe. Ce sont des valeurs que Julián avait déjà, et maintenant tout est en place. C'est un endroit parfait pour lui. Julián a les mêmes qualités que son entraîneur : la persévérance, la recherche constante de nouveaux objectifs, et le refus de l’abandon", analyse-t-il, fier du parcours accompli par son ancien protégé.
Ce soir, Julián Álvarez voudra lui montrer combien il a grandi depuis ses 11 ans, et prouver, une fois encore, au Real Madrid l’erreur monumentale qu’il a commise.