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Ligue des champions : La spirale de défaites du Real Madrid
Surclassé en quart de finale aller de la Ligue des champions par Arsenal (0-3), le club madrilène a concédé sa 5e défaite de la saison dans la compétition, ce qui ne lui était jamais arrivé dans son histoire.
Il fallait voir les visages interdits, dévastés des joueurs du Real Madrid pour comprendre ce qui venait de se produire. Quelques semaines après avoir exulté sur la pelouse du Metropolitano au bout de la séance des tirs au but, les Merengues étaient hagards, sonnés par la tournure prise par ce quart de finale aller de la Ligue des champions.
Certes vaincus sur le fil le week-end dernier en Liga (1-2 contre Valence, ndlr), Kylian Mbappé et ses coéquipiers ne s’attendaient certainement pas à une telle déflagration à Londres. Dans un stade enfiévré, qui avait donné le ton d’entrée avec un magnifique tifo blanc et rouge avant le coup d’envoi, les Merengues ont été soufflés, surclassés par des Gunners habités d’une force inébranlable et sublimés par les deux coups de canon de Declan Rice, auteur d’un doublé historique sur coup franc.
Plus gros retard après l’aller depuis 12 ans
Au coup de sifflet final, le score était lourd : 3-0, et surtout incontestable. Il mettait aussi fin à la série du Real Madrid, qui n’avait perdu aucun de ses huit derniers matchs aller dans la phase à élimination directe de la Ligue des champions. Clin d’œil, cette défaite avait aussi été concédée en Angleterre, sur la pelouse de Manchester City en demi-finale de l’édition 2021-2022 (3-4). Une défaite qui n’avait néanmoins pas empêché les Merengues de se hisser en finale à la faveur d’un match retour dont ils ont le secret, sauvés par le doublé de Rodrygo dans le temps additionnel, avant que Karim Benzema ne finisse le travail en prolongation (3-1 a.p.).
Si tout est encore possible dans une semaine, cette fois, l’exploit devra être encore plus immense, car ce n’est pas un mais trois buts que les hommes de Carlo Ancelotti ont de retard. Ils n’avaient plus subi pareille gifle à l’aller d’un match à élimination directe sur la scène européenne depuis le printemps 2013 et la déroute contre le Borussia Dortmund (1-4). Écart qu’ils n’avaient pu combler il y a douze ans (2-0), laissant les Allemands filer en finale.
Comme en 2000-2001
Or, la tendance n’est pas à l’optimisme quant aux chances du Real Madrid. S’il est toujours capable de tout et n’abandonnera pas sans combattre jusqu’à la dernière seconde, le club madrilène traverse une saison européenne chaotique où il a déjà connu cinq défaites (0-1 contre Lille, 1-3 contre l’AC Milan, 0-2 contre Liverpool, 0-1 contre l’Atlético de Madrid et donc 0-3 contre Arsenal). Une seule fois dans son histoire il avait autant perdu : c’était en 2000-2001, édition où il était d’ailleurs aussi tenant du titre, et qu’il avait quittée sur deux revers contre le futur vainqueur, le Bayern Munich (0-1, 1-2).
Malgré l’inflation du nombre de matchs, qui augmente d’autant les risques de défaite, le Real Madrid est loin d’être souverain cette saison et sait que son destin ne tient plus qu’à un fil. Hier soir, les têtes étaient basses, très basses. Kylian Mbappé et ses coéquipiers auront fort à faire pour les relever — et plus encore pour tenter de combler un retard qui, ce matin, apparaît presque insurmontable.