Halloween a joué les prolongations pour le Paris Saint-Germain. Bien que la traditionnelle fête folklorique païenne, célébrée vendredi dernier, appartienne désormais au passé, le club de la capitale a tout de même vécu, ce mardi, au Parc des Princes, une nouvelle soirée effrayante, voire cauchemardesque. Minée par une défense fébrile et marquée par la perte sur blessure d’Ousmane Dembélé et d’Achraf Hakimi, la formation francilienne a subi la loi du Bayern Munich lors du choc de la quatrième journée de la Ligue des champions (1-2). Voilà un an, lors du déplacement sur la pelouse d'Arsenal, que le club de la capitale n'avait plus été aussi outrageusement dominé que lors de la première période face aux Allemands. Surclassés dans le premier acte, les Parisiens ont en effet été dépassés par la puissance collective des Bavarois.

Conquérants, inspirés et plus "tueurs" dans les deux surfaces, les hommes de Vincent Kompany se sont baladés face aux protégés de Luis Enrique, incapables de faire preuve de réaction, et ont logiquement fait la différence par deux fois grâce à Luis Díaz. Il a fallu l’exclusion de l’ailier colombien, décidément dans tous les bons et mauvais coups de la soirée, pour que le champion d’Europe en titre puisse exister dans cette rencontre. Grâce à cette remarquable prestation réalisée dans l’antre francilienne, l’ogre bavarois a non seulement prouvé qu’il était bien l’équipe la plus en forme en ce début de saison en Europe, mais a surtout soigné ses statistiques face au Paris Saint-Germain, un adversaire qu’il affronte régulièrement sur la scène continentale ces dernières années.

Le Bayern Munich soigne ses stats

À la faveur de son succès glané ce mardi au Parc des Princes (2-1), le Bayern Munich est devenu la seule équipe à avoir remporté trois matches consécutifs à l’extérieur contre le club parisien dans la plus prestigieuse des compétitions européennes. Les deux dernières victoires remontent à avril 2021 et février 2023, quand l’écurie munichoise avait pris à chaque fois le meilleur sur les locaux sur le score d’un but à zéro. Mieux encore, elle est la première, toutes compétitions confondues, à réaliser pareille performance depuis le RC Lens en Ligue 1 entre avril 2003 et novembre 2006 (cinq victoires à la suite au Parc). Au total, sous l'ère QSI, la formation de Bundesliga a gagné sept des dix matches qui l’ont opposée à l’écurie de Ligue 1. Il n’y a donc pas besoin d’aller chercher bien loin : le Bayern Munich est définitivement la bête noire du Paris Saint-Germain.

Leaders de Bundesliga, premiers au classement de la phase de ligue de C1, Les Allemands sont en pleine bourre, sûrs de leurs forces du moment. Et ce sont les hommes de Luis Enrique, pourtant impériaux depuis le début de saison sur la scène continentale, qui en ont fait les frais.

Désormais devenu le premier club de l'histoire des cinq grands championnats à avoir remporté ses seize premiers matches d'une saison en compétition officielle, le Bayern Munich a également entamé une campagne de Ligue des champions par quatre victoires pour la neuvième fois au XXIe siècle, soit plus que toute autre équipe sur la période. Dominateur face au PSG au Parc des Princes, imperturbable dans la plus prestigieuse des compétitions européennes, la formation munichoise a bel et bien mis tous les ingrédients pour que cette soirée étoilée vire au plus-que-parfait.