"Votre mission, à supposer que vous l'acceptiez, consiste à malmener le Paris Saint-Germain, négocier au mieux cette manche aller de barrages de C1 et ainsi prendre une sérieuse option sur la qualification. Comme toujours, si votre entraîneur ou l'un de vos joueurs était amené à perdre des plumes en route ou être bousculé, le département de l’UEFA nierait avoir eu connaissance de vos agissements. Cette bande s'autodétruira dans cinq secondes. Bonne chance." Voilà, à quelques tournures près, comment on pourrait présenter la mission que s’apprête à mener le Stade Brestois face au Paris Saint-Germain s’il fallait la résumer dans l’un des plus célèbres gimmick de toute l’histoire des séries TV et du cinéma.  

Pas une mince affaire effectivement si l’on compare les budgets des Bretons et des Parisiens, la densité et la qualité de leur effectif ou encore leur dynamique actuelle. Plus qu’un simple écart, c’est un gouffre qui sépare les deux formations tricolores qui se livreront bataille ce mardi en barrages aller de la Ligue des Champions. Un constat implacable rappelé par Eric Roy en conférence de presse à la veille de cette opposition déséquilibrée sur le papier et programmée à Guingamp, au Roudourou plus exactement. “Si nous on est une équipe difficile à jouer… je ne sais que dire du PSG. L’écart ? Il suffit de regarder les budgets, on n’est pas dans le même monde que le PSG mais il est évident que face à eux, même si on a envie d’exister…”, a ainsi relevé le technicien breton. 

“On n'est pas arrivé en victime”

Un brin fataliste donc lorsqu’il a fallu souligner la différence de moyens entre les deux clubs, Eric Roy a tout de même évoqué l’ambition de son groupe et ne se présentera pas à Roudourou résigné. D’autant que l'entraîneur des Pirates pourrait s’inspirer des frasques, cascades et acrobaties toujours plus spectaculaires d’un célèbre personnage de franchise de films pour créer l’exploit comme il l’a mentionné en se laissant aller à une plaisanterie. “Je l’ai dit après Nantes, on a lancé notre mission impossible. Et j’ai vu que Tom Cruise, Ethan Hunt était à Paris. On a essayé de le joindre mais il n’était pas disponible. C’est un match très compliqué pour nous et sur une double confrontation, c’est encore plus compliqué que sur un match. Mais on aura l’ambition d’être acteur du match même si on a vu que l’écart était important”, a-t-il confié sourire sur le visage.

Battu à deux reprises depuis l’ouverture de l’exercice en cours, le Stade Brestois n'est pas en réussite face au club francilien. Et c'est d'un doux euphémisme. Mais la Ligue des Champions est une compétition à nulle autre pareille et le SB29, novice dans l'épreuve avant cette saison, a su sortir son épingle du jeu au cours d’une phase de ligue toute aussi exceptionnelle qu’inattendue. Il existe ainsi des motifs d’espoirs pour le coach tricolore. “C'est un match très compliqué pour nous sur une double confrontation. Mais un match c'est long et encore plus contre le PSG. il faut ne pas être éliminés au match aller, on a l'ambition d'être encore en vie quand on entrera sur la pelouse du Parc des Princes (...) On n'est pas arrivé en victime expiatoire qui fait allégeance au PSG, on peut bousculer cette équipe". Même s’il voit une montagne se dresser devant lui, le Stade Brestois est donc prêt à mener sa “mission impossible”.