Le Paris Saint-Germain n’a peut-être pas livré son meilleur match de la saison, ni fait la plus forte impression dans ces quarts de finale aller où Arsenal et Declan Rice ont subjugué les observateurs en mettant en pièces le Real Madrid (3-0), pendant que le FC Barcelone s’amusait à démembrer le Borussia Dortmund (4-0).

Malgré tout, le champion de France a fait ce qu’il devait et pris un bel ascendant en vue de la qualification pour les demi-finales de la Ligue des champions. Comme face à Liverpool, il a imposé son style et son autorité, sevrant de ballon une équipe d’Aston Villa, recroquevillée dans sa moitié de terrain autant par choix tactique que par nécessité et obligation. Étouffés et incapables de conserver dignement le ballon face au pressing parisien, les Anglais ont subi les assauts des locaux. Cela ne les a pas empêchés d’ouvrir le score peu après la demi-heure de jeu. Le froid jeté sur le Parc des Princes ne dura pas cinq minutes, le temps pour Désiré Doué de rappeler que, depuis la fin de l’hiver, il est l’un des maillons forts de ce PSG. Du haut de ses 19 ans, le néo-international s’est chargé d’égaliser d’une frappe splendide qui a léché le dessous de la barre transversale sous les yeux d’un Emiliano Martinez médusé.

Impressionné par le collectif parisien

Et comme la semaine a été placée sous le signe des frappes venues d’ailleurs, au retour des vestiaires, Khvicha Kvaratskhelia a donné un relief encore plus significatif à sa prestation, d’un enchaînement parfait dans la surface : crochetant son défenseur avant d’expédier du gauche le ballon au ras du poteau, juste en dessous de la lucarne anglaise. Là encore, le fantasque Argentin ne pouvait que constater les dégâts. "Nous avons été époustouflés par les buts que nous avons vus et par les moments de technique et de génie des joueurs du PSG, mais j'ai été tout aussi impressionné, sinon plus, par leur capacité à récupérer le ballon et à le reconquérir", a réagi Rio Ferdinand sur TNT Sports.

Un compliment appréciable de la part de l’ancien défenseur anglais. Prompt à la critique, le charismatique consultant n’avait que des éloges à destination de ce Paris Saint-Germain. "Ils ont joué avec l'autorité d'une équipe qui a déjà gagné ce tournoi à de nombreuses reprises, mais ce n'est pas le cas. On dirait que c'est une équipe qui sait comment tirer le meilleur de chaque joueur individuellement et qui domine vraiment les joueurs adverses : homme à homme, mais aussi en tant que collectif", s’est-il émerveillé à propos de João Neves et de ses coéquipiers.

"Une équipe du PSG différente"

Sous le charme de ce collectif sublimé par ses individualités, Rio Ferdinand n’a pas hésité à faire de l’équipe de Luis Enrique son favori pour le titre européen. "Je les considère comme des favoris à l'heure actuelle, au vu de la façon dont je les ai vus malmener Liverpool sur deux matchs, et celle dont je les ai vus dominer ce match ici", a poursuivi le vainqueur de l’épreuve avec Manchester United en 2008, avant d’ajouter : "C'est une équipe du PSG différente de celles que nous avons déjà vues dans cette compétition."

Différent, ce PSG l’est assurément. Déjà sacré champion de France, il fait preuve d’une autorité rare cette saison. Une autorité qu’il a rappelée dans le temps additionnel hier soir, au moment d’inscrire un troisième but par Nuno Mendes pour donner la bonne mesure à sa domination (3-1). Avec deux buts d’avance avant le retour à Birmingham, le PSG voyagera l’esprit plus léger la semaine prochaine, où il aura à cœur de confirmer ce que Rio Ferdinand perçoit en lui.