Le Paris Saint-Germain va finir par apprécier ses voyages en Bretagne. Dix jours seulement après avoir infligé une lourde défaite à Brest à Francis-Le Blé en Ligue 1 (5-2), le champion de France a de nouveau pris le meilleur sur une formation brestoise (3-0), trop limitée et qui n’aura pas su instiller le doute dans l’esprit parisien pour rivaliser à hauteur de l’enjeu.

Hier soir, les Parisiens ont globalement dominé les débats, imposé leur supériorité technique pour déjouer le pressing volontaire des Pirates avant de les couler sans ménagement grâce à l’inarrêtable Ousmane Dembélé, encore à son avantage avec un doublé. Si le score est confortable et assure pratiquement une qualification pour les huitièmes de finale, Luis Enrique tenait surtout à souligner les vertus collectives de son équipe. "Compte tenu du fait que Brest nous a marqué en moyenne deux buts par match ces derniers temps, notre solidarité m’a plu. On n’était pas en infériorité sur leurs centres. Brest aurait pu marquer sur corner. On a eu de la chance. On aurait pu plus marquer aussi. Le résultat est exagéré par rapport à tout ce que Brest nous a fait souffrir", a indiqué le technicien espagnol.

De la chance, le PSG en a peut-être eue mais cela n’explique pas tout et surtout pas son impressionnante série de 17 matchs d’invincibilité toutes compétitions confondues depuis fin novembre et son court revers à Munich (0-1). "Les chiffres sont là. Ils parlent d’eux-mêmes. Il y a une régularité et l’équipe est meilleure. Je le dis depuis le début de saison. Brest a été mieux que nous à certains moments. Notre équipe est faite pour attaquer. On est dans une très bonne série actuellement. Le match contre City nous a libérés. C’était une libération pour les joueurs. C’est très important pour une équipe jeune d’avoir cette confiance. Nous sommes dans un niveau de confiance très élevé", a exposé Luis Enrique. En effet, depuis la victoire contre Manchester City en ayant renversé un scénario mal engagé (de 0-2 à 4-2), le Paris Saint-Germain a changé de ton. S'il a concédé dans la foulée un nul contre Reims (1-1), il a ensuite enchaîné 5 victoires de suite en ayant marqué à 18 reprises, série en cours.

Mentions spéciales à Dembélé et Vitinha

Au-delà de la satisfaction quant à la production collective de son équipe et sa dynamique, Luis Enrique a tenu à distinguer deux performances individuelles. Sans surprise et comme il a pu le faire à plusieurs reprises récemment, l’Asturien est resté coi devant la prestation d’Ousmane Dembélé, pas forcément brillant d’un point de vue technique mais à nouveau d’une efficacité redoutable. "Il faudrait lui demander ce qu’il a mangé à Noël. Je jouais à la Play quand j’étais petit et il est le genre de joueur sur qui on met la flèche (sic). Il était bon en 2024, il est encore meilleur en 2025. Il a un niveau excellent, c’est parfait pour nous. Je souhaite que cela continue et que l’on continue à s’aider en attaque et en défense", a-t-il déclaré à propos de son attaquant, auteur de 18 buts lors de ses 11 derniers matchs toutes compétitions confondues.

Si l’ancien Rennais attire toute la lumière, il n’est pas le seul à illuminer le quotidien de son entraîneur, sous le charme de Vitinha, auteur du premier but du soir sur penalty. "Il est unique. Il occupe un poste de pivot vital pour nous. Il ne perd pas le ballon. Il est doué pour les passes, fort physiquement, mentalement, il marque. Il incarne le milieu de terrain parfait", se régale Luis Enrique. Un compliment des plus flatteurs quand on sait qu’il a eu sous ses ordres des joueurs de la classe de Xavi et Andrés Iniesta.

Porté par son collectif et sublimé par quelques individualités, le Paris Saint-Germain a pris un ascendant net dans son barrage face à Brest et ce n’est pas Luis Enrique qui va s’en plaindre.