Dans 18 jours, Arsenal sera face au plus grand défi de sa saison. Dans 18 jours, il recevra le Real Madrid à l’Emirates Stadium en quart de finale aller de la Ligue des champions. La première manche d’une double confrontation cruciale. En effet, éliminé dans les deux coupes anglaises et largué à 15 points de Liverpool en Premier League, le club londonien n’a plus que l’Europe pour continuer à rêver. "Il est vrai que Liverpool est un peu loin en Premier League, mais la Ligue des champions est spéciale", confesse Mikel Merino au Guardian.

Une compétition spéciale où les Gunners croiseront l’adversaire le plus spécial qui soit. En effet, le Real Madrid n’est pas qu’un rival. Le club madrilène s’impose comme la référence absolue dans la reine des coupes européennes. Victorieux de l’épreuve à 15 reprises, il entretient une relation presque mystique avec elle. Comme tout le monde, Mikel Merino connaît la capacité des Merengues à se sublimer quand retentit la musique de la Ligue des champions. "De l'extérieur, on peut avoir l'impression qu'ils vivent sur le fil du rasoir, mais à l'intérieur, c'est peut-être différent : garder son calme quand on est vulnérable, dans le chaos, c'est un talent ; avoir la maturité, la stabilité pour gérer le moment et ne pas le laisser devenir une crise, puis le renverser. Savoir que les matches sont longs, que les aspects mentaux et physiques entrent en jeu. Ils sont très bons techniquement et ont aussi la mentalité qui, quand les choses ne vont pas bien, se dit : notre moment viendra, et quand il viendra, nous gagnerons. L'expérience leur a donné raison", s’émerveille presque le Basque.

"Nous pouvons battre n’importe qui"

Malgré tout, le nouvel attaquant intérimaire d’Arsenal n’éprouve aucune appréhension ni peur à l’idée de ce choc contre le tenant du titre. "Nous savons que Madrid est difficile, mais nous sommes excités. C'est un match historique pour le club", oppose-t-il. Pour lui, Arsenal ne doit d’ailleurs pas nourrir de complexe d’infériorité. "Nous sommes enthousiastes. Nous avons dominé la plupart des matches, nous avons été très bons dans la phase de qualification et nous avons réussi à reposer des joueurs pour le match retour (contre le PSV). Nous sommes confiants (…) Nous connaissons l'histoire de Madrid, mais nous devons aussi savoir que nous sommes très bons, que nous nous améliorons et que nous pouvons battre n'importe qui", assure l’international espagnol au quotidien britannique.

S’il est si sûr de lui et de la force du collectif londonien, Mikel Merino s’appuie sur les récentes performances des Gunners. Même privés de leurs meilleurs éléments offensifs, ils ont su trouver les solutions adéquates pour contourner le problème. Mieux, en huitième de finale aller, ils ont détruit le PSV Eindhoven en lui infligeant une défaite historique (7-1). De quoi décomplexer, tout en se rappelant qu’ils seront des outsiders dans ce duel anglo-ibérique. Un statut qui peut aider à libérer et à créer la surprise, à condition de réussir à vaincre le sort européen des Merengues, dont l’Atlético de Madrid a été la dernière victime au tour précédent. Le Basque et ses coéquipiers ont 18 jours pour se préparer à l’exploit.