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Ligue des champions : Mikel Merino, l’attaquant qui s’ignorait
À la veille de la réception du Real Madrid en quart de finale aller de la Ligue des champions, l’international espagnol évoque son étonnant intérim au poste d’attaquant.
On ne le répètera jamais assez, mais la mue de Mikel Merino cette saison constitue certainement l’un des plus beaux dépassements de fonction de ces dernières années. Milieu défensif de formation, le polyvalent Espagnol a accepté de troquer son rôle habituel au cœur du jeu pour le poste d’avant-centre. Un choix dicté par la nécessité, en raison des nombreuses blessures qui ont décimé le secteur offensif d’Arsenal.
Depuis février et le stage hivernal des Gunners à Dubaï, Mikel Merino est donc devenu l’attaquant du club londonien. Un repositionnement improbable mais couronné de succès. Dès son premier match à l’avant, il a signé un doublé à Leicester (2-0). "Cela a été une surprise pour moi aussi de pouvoir contribuer autant en tant qu'attaquant. J'ai toujours eu ce côté buteur en moi, et je pense même que j'aurais pu l'exploiter davantage dans ma carrière, mais je ne le savais pas jusqu'à présent", a-t-il commenté dans une interview accordée à plusieurs médias espagnols.
Auteur d’une unique réalisation lors de la première moitié de saison, il en a ajouté six autres à sa musette en à peine deux mois. Une réussite qui lui a donné confiance. "Je me sens à l'aise dans la surface, et la qualité de mes coéquipiers m'aide beaucoup, car ils mettent toujours le ballon au bon endroit. Je me suis bien adapté car j'écoute aussi beaucoup mes coachs. Je ne me voyais probablement même pas comme un "9", mais Mikel (Arteta, son entraîneur, ndlr) m'a fait confiance dans ce nouveau rôle et ça se passe bien jusqu'à présent. Ouais, ça devient de moins en moins surprenant", explique-t-il.
Comme Thierry Henry en 2006 ?
Il ne sera donc pas surprenant de le voir évoluer en pointe demain soir à l’Emirates Stadium, lors du quart de finale aller de la Ligue des champions contre le Real Madrid. Face au tenant du titre, qu’il connaît bien pour l’avoir affronté à plusieurs reprises quand il évoluait à la Real Sociedad, Mikel Merino entend bien être décisif comme au tour précédent contre le PSV Eindhoven, grâce à sa meilleure compréhension du poste. "En tant qu'attaquant, les mouvements sont différents, mais je ne pense pas que je ferai quelque chose de très différent maintenant, puisque le schéma commun (possession du ballon et être dans la moitié de terrain adverse) est le même. Et puis, il faut être au bon moment et aux bons endroits. J'essaie maintenant d'être une menace dans la surface et de comprendre où je dois être en fonction de la provenance du ballon", esquisse l’international espagnol.
Encore neuf dans ce rôle, le Basque de 28 ans pourra s’inspirer du passé pour faire mal aux Merengue. Et notamment de Thierry Henry, qui en 2006 avait terrassé les Espagnols en huitièmes de finale de la C1 (0-0, 1-0). "Ce tour de qualification de 2006 fut historique. Il y a de bons souvenirs de cette année-là ici, et tout le monde est excité et impatient d'accueillir à nouveau le Real Madrid... et de répéter cela. J'étais un enfant ce jour-là et je portais un maillot d'Arsenal... et maintenant je suis là à jouer pour le club", apprécie-t-il, avant de refuser la moindre comparaison avec la légende des Gunners. "Je ne me vois certainement pas comme Henry... Je ne pense pas qu'il y en ait beaucoup comme lui dans l'histoire", a-t-il calmé dans un sourire.
S’il y a peu de joueurs du calibre de Thierry Henry, ils sont aussi peu nombreux à avoir accompli ce que Mikel Merino réussit depuis deux mois.