À force de cogner à la porte de la finale, le Paris Saint-Germain va bien finir par réussir à entrer. C’est certainement ce que le champion de France se dit. Après tout, il faut un temps pour s’habituer à cette altitude et s’y sentir à son aise. Avec quatre apparitions lors des six dernières saisons, le PSG a ses repères mais n’a pas pris les bonnes habitudes. En effet, il y a multiplié les déconvenues.

En 2024, c’est le Borussia Dortmund qui lui avait claqué la porte au visage quand trois ans plus tôt, en 2021, Manchester City s’en était chargé. Deux échecs agrémentés de quatre défaites en autant de matchs. Une dynamique qu’il faudra rompre ce mardi 29 avril à Londres contre Arsenal pour espérer retrouver cette finale qui se dérobe si souvent.

Trois réussites…

S’ils ont bien atteint leur première finale de Ligue des champions en 2020, les Parisiens y étaient parvenus dans un contexte unique dans la bulle sanitaire de Lisbonne. En raison des circonstances, le tournoi avait été modifié avec des matchs couperets à chaque tour, dans un format rappelant la Coupe de France, compétition où le Paris Saint-Germain excelle.

Outre cette exception, le club tricolore ne s’en est sorti que deux fois dans un système aller-retour. Deux fois coup sur coup en 1996 et 1997 dans la défunte Coupe des vainqueurs de Coupes. Il y a 29 ans, Youri Djorkaeff à l’aller (1-0) et Patrice Loko au retour (1-0) avaient mis au pas le Deportivo La Corogne, prélude au seul sacre européen des Parisiens contre le Rapid Vienne (1-0). L’année suivante, ils avaient maté Liverpool avec un succès probant au Parc des Princes grâce à Leonardo, Benoît Cauet et Jérôme Leroy (3-0) qui leur avait permis de s’incliner à Anfield (0-2).

…Cinq échecs

Ces trois bonheurs contrastent avec la tendance globale qui accompagne le Paris Saint-Germain en règle générale à ce niveau. En effet, cinq fois, il a été stoppé en demi-finales. Il y eut donc les deux mentionnées précédemment mais aussi celle de 1995 toujours en C1. Cette fois-là, l’AC Milan s’était dressé pour l’éliminer en lui infligeant deux défaites (là encore). Le Croate Zvonimir Boban avait été le bourreau du Parc des Princes à l’aller (0-1) avant que Dejan Savićević ne signe un doublé au retour à San Siro (2-0). L’année précédente en 1994, c’est Arsenal qui avait puni les Parisiens en Coupe des vainqueurs de Coupes. Puis au printemps 1993, les premiers rêves de finale du PSG s’étaient brisés sur la Juventus Turin de Roberto Baggio, auteur des trois buts turinois dans cette double confrontation (2-1, 1-0).

Autant d’échecs que la bande à Luis Enrique doit avoir en tête pour comprendre l’importance pour le club de ce double rendez-vous avec Arsenal. Car c’est aussi en connaissant son passé qu’on peut mieux construire son présent.