Mikel Arteta avait prévenu que les semaines à venir allaient donner une idée de la valeur et du caractère de son équipe. Privée de presque tous ses attaquants, cette dernière allait devoir se réinventer, trouver une autre identité et une autre manière de faire peser la menace. Et la réponse en Ligue des champions a été aussi éclatante que fracassante. Hier soir, les Gunners ont fait honneur à leur surnom et à leur logo, canonnant telle une armée déchaînant sa puissance de feu sur son ennemi, sous les ordres de leur général en chef Martin Ødegaard, auteur d’un doublé et d’une passe décisive. Le PSV Eindhoven n’avait certainement pas anticipé une telle furie et a fini la rencontre en charpie, son but transpercé à 7 reprises (7-1).

"Tout s'est mis en place"

Si plusieurs équipes ont déjà marqué sept fois ou plus dans un match à élimination en Ligue des champions à l’image du Real Madrid en finale en 1963 (7-3 contre l’Eintracht Francfort, ndlr) ou plus récemment Manchester United en quarts de finale en 2007 (7-1 contre l’AS Rome, ndlr) et le Bayern Munich en quarts de finale en 2020 (8-2 contre le FC Barcelone, ndlr), jamais un club n’y était parvenu lors d’une rencontre à l’extérieur. "Il est certain que c'est quelque chose qui n'a jamais été fait, alors c'est formidable d'en faire partie", s’est réjoui Mikel Arteta. "Nous jouons comme ça depuis le début de la saison. Nous avons l'impression de bien jouer en équipe. Parfois nous marquons cinq buts, parfois deux, parfois nous ne marquons pas, mais [mardi] nous avons bien joué. Tout s'est mis en place", a de son côté commenté Declan Rice, soutenant en outre que lui et ses partenaires avaient pour eux "l’enthousiasme, le dynamisme et la faim".

Une performance remarquable qui ouvre en grand les portes des quarts de finale à Arsenal. Pour autant, et même s’il s’est régalé devant le spectacle destructeur proposé par ses troupes, le manager basque n’a pas souhaité s’emballer. En effet, son objectif et celui du club sont ailleurs. "En tant qu'équipe, nous voulons réaliser beaucoup d'autres choses qui sont bien plus importantes que cela. Le plus heureux, c'est que nous sommes en position de force pour passer au tour suivant, ce qui est notre objectif. Mais il y a encore du pain sur la planche à Londres dans une semaine", a-t-il tempéré. Une manière de rappeler qu’il ne s’agissait que du match aller des huitièmes de finale et qu’Arsenal aspire naturellement à d’autres hauteurs. Largué en Premier League où ses rêves de titre sont presque évanouis (13 points de retard sur Liverpool, ndlr), le club londonien a marqué les esprits et n’entend pas s’arrêter là en C1 maintenant qu'il a chauffé ses canons.