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Ligue des Champions : un retour sur terre brutal pour Brest
Parmi les sensations de ce début de C1 sous sa nouvelle formule, le Stade Brestois a été dévoré par le FC Barcelone hier soir (3-0).
Les Brestois n'ont cessé de surprendre depuis le début de la saison pour leur toute première campagne en Ligue des Champions, avec déjà trois victoires face au RB Salzbourg, Sturm Graz et le Sparta Prague et un nul face au Bayer Leverkusen qui ont propulsé les coéquipiers de Ludovic Ajorque dans le top 10 du classement.
A tel point que ce déplacement sur la pelouse du FC Barcelone est un temps apparu comme le théâtre d'un futur exploit potentiel du club breton, face à une formation qui restait sur une défaite face à la Real Sociedad et un match nul contre le Celta Vigo. Mais le FC Barcelone a rapidement fait en sorte de doucher les moindres espoirs brestois en réalisant un match proche de la perfection.
Tel un rouleau compresseur, le club blaugrana a d'abord étouffé son adversaire par une possession de balle record, à plus de 75%. Tout au long du match ce sont des vagues incessantes qui se sont abattues sur les buts d'un Marco Bizot bien dépourvu.
Le talent et la discipline des joueurs d'Hansi Flick ont fait le reste. Dès la 8e minute, au terme d'un mouvement collectif déjà impeccable conclu par un centre de Pedri, Robert Lewandowski poussait Marco Bizot à la faute. Le buteur polonais n'a pas tremblé au moment d'ouvrir le score sur penalty, plaçant alors ses coéquipiers dans les meilleures dispositions.
Les Brestois cuits à l'étouffée
La suite a été un calvaire long de plus de 80 minutes. Le gardien brestois a fait de son mieux pour retarder l'échéance, face à Fermin Lopez sur trois face à face, avant de bénéficier de l'aide de Brenda n Chardonnet sur sa ligne pour repousser une reprise de volée de Dani Olmo. Toujours aussi lumineux sur le terrain, le maître à jouer du Barça a fini par doubler la mise à la 66e en dribblant cette fois le capitaine brestois avant d'ajuster le portier néerlandais (2-0).
Pablo Torre a également eu l'occasion d'alourdir le score grâce au pressing barcelonais. Un pressing qui s'est à nouveau avéré payant dans les arrêts de jeu sur un ballon récupéré aux abords de la surface qui a profité à Robert Lewandowski pour un doublé synonyme de 3-0.
Dominé dans tous les secteurs du jeu, Brest a ainsi été ramené à la raison par une formation qui s'érige de son côté comme un candidat de choix au regard de sa défense extrêmement solide. A l'issue de la rencontre, l'entraîneur Eric Roy n'a pu que reconnaître la supériorité de son adversaire du soir.
« On est tombés sur une équipe bien plus forte que la nôtre. Il faut reconnaître quand l'adversaire est supérieur. Ça s'est traduit au score même si on a des regrets car on prend des buts à mon avis évitables. Il y a tellement de maîtrise technique en face, de connexions entre les joueurs. On sent qu'une bonne moitié joue ensemble depuis des années. On a vu que c'était du très haut niveau avec et sans ballon », a-t-il déclaré. « Ce qui est le plus impressionnant, c'est qu'à la perte du ballon, ils ont la capacité à réduire les espaces, à être étouffants pour l'adversaire. Vous n'avez pas la possibilité de vous organiser. Il a manqué le petit truc. Il manquait beaucoup de choses. Félicitations au Barça ».
Du positif à retirer
Même s'ils ont été battus à la régulière, les Brestois pourront retirer de nombreux points positifs de cette expérience. Ils ont notamment fait rêver tous leurs supporters en leur offrant un match de gala face à l'une des équipes les plus prestigieuses du monde.
Surtout, avec déjà 10 points engrangés en cinq matchs, la qualification pour le top 24 est déjà pratiquement acquise. Reste maintenant à essayer d'aller chercher le top 16, et pourquoi pas d'arracher le top 8 ? Le PSV Eindhoven va se présenter pour le prochain match le 10 décembre prochain. Viendra ensuite le Chakhtior Donetsk à l'extérieur et enfin la réception du Real Madrid.
« Ce soir, les joueurs ont été confrontés à ce qui se fait de mieux en Europe. Se confronter, c'est apprendre et grandir. Malheureusement, ce soir, on n'est plus invaincus, désolé. Aujourd'hui, je pense que la marche était trop haute. Pour escalader les montagnes, il faut partir au pied, tomber, se relever. On n'a pas d'autres choix que prendre ce chemin », a conclu Eric Roy.