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Ligue des champions : Un soulagement dans la douleur pour Lille
Battu à Prague, Lille a arraché sa qualification en C1 à la faveur d’un but tardif de Zhegrova pour le plus grand bonheur de Bruno Génésio qui ne s’attendait pas à souffrir autant.
La Ligue des champions est une compétition qui se mérite et Lille en a eu beaucoup hier soir pour s’y inviter. Pour ne pas avoir réussi à accrocher le podium en fin de saison dernière, le club nordiste savait que son été serait périlleux avec deux tours de qualification à franchir pour espérer voir la Ligue des champions. Si le premier avait été passé relativement sans encombre face à Fenerbahçe, le second aura été autrement plus délicat.
Vainqueurs à domicile la semaine dernière, les Lillois abordaient la rencontre d’hier avec un matelas de deux buts d’avance. Une marge loin d’être de trop puisqu’après seulement 5 minutes, elle avait fondu de moitié lorsque Christos Zaferis ouvrit le score pour le Slavia Prague d’une demi-volée. Le signal d’une soirée de galère car sous la pression adverse, les Nordistes allaient complètement déjouer. "Souffrir autant, non, mais on s’attendait à ce genre de matchs avec un véritable défi athlétique, beaucoup de duels et je pense que c’est là que nous avons été les plus défaillants, surtout en première mi-temps. On n’a gagné quasiment aucun duel, aucun deuxième ballon, tout en encaissant un but très tôt, qui était pour nous le pire des scénarios", concédait après coup Bruno Génésio.
Chevalier endosse l’armure
Un scénario qui a même failli virer au drame car si Edon Zhegrova, encore lui, avait égalisé à la 77e, le dernier quart d’heure fut un supplice. En effet, dans la foulée, Ivan Schranz redonnait l’avantage aux Tchèques (2-1, 82e). Derrière, le Slavia poussa de toutes ses forces porté par son public et il fallut tout le brio de Lucas Chevalier, décisif à trois reprises, et la maladresse des locaux (barre transversale de Zaferis et une tête immanquable ratée par Jurassek) pour préserver ce qui pouvait l’être. "On a su réagir en début de deuxième mi-temps, jusqu’à notre but que l’on a réussi à inscrire dans une période où l’on retrouvait nos esprits et un peu de possession. Malheureusement, on s’est mis en danger sur des erreurs d’inexpérience, presque de jeunesse j’ai envie de dire, en perdant des ballons sur des projections et on a connu une fin de match très difficile, mais heureusement on a su résister. On a un gardien de classe internationale et il nous a beaucoup aidés", reconnaissait l’entraîneur du LOSC.
Des difficultés inattendues qui ont le mérite d’avoir démontré les qualités d’un collectif et ses ressources mentales. Une belle leçon. "Je suis très fier, et globalement satisfait de tout ce que l’on a fait", concluait Bruno Génésio avant d’ajouter. "On aurait aimé faire un autre match que ce qu'on a fait ce soir, mais parfois, il faut aussi savoir savourer ces moments. Il ne faut pas oublier que nous sommes seulement le deuxième club français à nous qualifier après être passé par là où nous sommes passés. On a déjà fait six matchs en un peu moins de 25 jours. Il y a beaucoup de fierté aujourd’hui." Pour avoir su tenir même quand la tempête soufflait au plus fort, Lille s’est donc offert le droit de jouer dans la cour des grands et permet à la France de compter quatre représentants en Ligue des champions. Place à présent au tirage au sort (18h) pour savoir ce qui l’attend dans les mois à venir.