- Accueil >
- Football >
- Ligue des champions >
- Ligue des champions : Une compétition en constante mutation
Ligue des champions : Une compétition en constante mutation
Ce mardi 17 septembre, la plus prestigieuse des compétitions de clubs entame sa nouvelle mue, la septième de son histoire.
Comme toute la société, le football n’échappe pas à l’inflation. Celle de ses coûts mais aussi celle de ses compétitions. Le plus bel exemple est la Ligue des champions. Epreuve phare du Vieux continent, celle-ci a beaucoup évolué depuis sa création en 1955, avec une accélération notable de ses changements de formule à partir de sa transformation en Ligue des champions en 1992.
Ce mardi 17 septembre marque ainsi la 7e mue de la C1 avec l’instauration d’un tout nouveau format. Retour sur les différentes étapes traversées au cours de 69 dernières années.
Réservés aux champions
A l’origine, la Coupe d’Europe est créée pour permettre aux meilleures formations du continent de se défier. Pas question d’inviter les deuxièmes, troisièmes, voire quatrièmes ou cinquièmes des différents championnats. Seuls les champions nationaux, ainsi que le tenant du titre à partir de la deuxième édition, sont conviés pour cette compétition sélective et élitiste. Un tirage au sort intégral est organisé et les engagés s’affrontent en match aller-retour dans un système de tableau à élimination directe. Cette configuration sera conservée pendant près de 4 décennies jusqu’à 1991, avant que celle que l’on nommait alors Coupe d’Europe des clubs champions ne disparaisse pour devenir la Ligue des champions en 1992.
L’instauration des groupes
Le changement de nom n’est pas la seule nouveauté de la compétition. En plus de doter d’un logo et d’un hymne aujourd’hui indissociable de son identité, elle adopte un système hybride. Les rencontres à élimination directe restent en vigueur pour les 16èmes de finale et les 8èmes de finale. La dernière phase prend la forme d’un mini-championnat avec deux groupes de quatre équipes où chaque adversaire s’affronte à domicile et à l’extérieur, soit 6 rencontres supplémentaires. Les deux premiers de chaque groupe se retrouvent ensuite en finale, disputée toujours sur un match. A noter que seuls les champions nationaux sont toujours conviés.
Ce format sera conservé entre 1991 et 1994. A compter de l’édition suivante, l’UEFA réduit le nombre de participants à 24 équipes, les champions des 24 meilleurs championnats du continent. Les huit champions des pays les mieux classés au coefficient UEFA sont directement qualifiés pour la phase de groupes tandis qu’un tour préliminaire concerne 16 autres champions nationaux. Ceux-ci s’affrontaient après un tirage au sort en aller-retour et les huit vainqueurs rejoignaient la phase de groupes. Les seize qualifiés étaient ensuite répartis en quatre groupes de quatre. Les deux premiers de chaque groupe atteignaient la phase à élimination directe redevenue plus classique avec des quarts de finale, des demi-finales et une finale.
Les deuxièmes invités
Le nouveau format ne durera que trois saisons avant de subir un nouvel ajustement. Dans un souci d’élargir l’accès à sa compétition, la confédération européenne ne limite plus l’accès aux plus petites nations comme précédemment et ouvre pour la première fois les portes aux deuxièmes des huit meilleurs championnats européens. Une véritable rupture avec l’esprit premier de la compétition.
Les huit champions des meilleurs championnats sont toujours assurés de participer et deux tours préliminaires ont lieu, un premier concernant les champions des petites nations et un second avec les champions des pays classés entre 9 et 16 et les deuxièmes de meilleurs championnats européens. Résultat, 24 équipes sont qualifiées pour une phase qui compte à présent 6 groupes de 4. L’accès des quarts de finale est ensuite réservé aux 6 premiers de chaque groupe et aux 2 meilleurs deuxièmes avec une phase à élimination directe inchangée.
L’essai d’une poule unique
L’édition 1999-2000 marque un nouveau tournant avec un passage à 32 participants. A partir de cette date-là, les six meilleurs championnats envoient directement deux représentants en Ligue des champions, et un troisième au troisième tour de qualification, voire un quatrième pour les trois meilleures nations. Les quatre championnats suivants au classement UEFA qualifient directement leur champion national. Soit un total de 16 qualifiés directement. Les autres champions européens doivent en passer par un, deux voire trois tours de qualification. Les 32 participants connus, ils étaient ensuite répartis dans huit groupes avec des match aller-retour à disputer entre chaque équipe. Les deux premiers accédaient à une seconde phase de groupes. Même principe avec des rencontres allers-retours et les deux premiers qualifiés pour aboutir à la traditionnelle phase à élimination directe avec l’enchaînement quarts-demies-finale.
Cette double phase de groupes survivra 4 éditions avant de disparaître en 2003-2004. A partir de là, l’UEFA revient à une phase de groupes à 32 et réintroduit les huitièmes de finale. Le format n’évoluera plus jusqu’à cette saison donc et l’abandon pur et simple du principe de groupe et l’instauration d’une poule unique à 36. La dernière mutation d’une compétition qui cherche sa nouvelle identité, en même temps qu’elle poursuit ses ambitions financières toujours plus insatiables. Plus d’équipes, plus de matchs, pour encore plus de Ligue des champions.