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Cyclisme : Valentin Paret-Peintre rejoint un cercle très fermé après sa victoire au sommet du Mont-Ventoux
La première victoire française du Tour de France 2025 a été décrochée par Valentin Paret-Peintre ce mardi 22 juillet au terme d’une course épique. Vainqueur au sommet du mont Ventoux, le coureur de la Soudal - Quick Step est seulement le 5e tricolore à réussir cet exploit.
Une victoire mémorable en tout point. Ce mardi 22 juillet, Valentin Paret-Peintre s’est imposé lors de la 16e étape du Tour de France 2025. Un succès marquant puisque le coureur de la Soudal - Quick Step est le premier français à lever les bras sur cette 112 édition et qui plus est au sommet du mythique mont Ventoux. Le Haut-Savoyard a fait preuve d’une intelligence de course remarquable et d’une résistance incroyable lors de cette course au suspense ébouriffant. Bousculé par les coups de boutoirs de Ben Healy, très fringant sur ce Tour, VPP n’a jamais lâché et a réussi à passer l’Irlandais dans les derniers hectomètres au sprint, après le travail invraisemblable de son coéquipier belge Ilan van Wilder. En plus de cette victoire qui restera dans les souvenirs de beaucoup de spectateurs et dans la sienne, le Tricolore rejoint un cerclé fermé des Français vainqueurs au sommet du Ventoux. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il se range aux côtés de très grands noms.
Poupou, une victoire mais pas le maillot
Le premier à avoir réussi cet exploit est Raymond Poulidor en 1965. Lors de ce 52e Tour de France, “Poupou” vise la victoire finale alors que Jacques Anquetil, son bourreau, ne participe pas à cette édition. C’est l’Italien Felice Gimondi qui porte le maillot jaune lors de la 14e étape qui part de Montpellier et se termine au sommet du géant de Provence. L’occasion est belle pour le grand-père de Mathieu van der Poel, pointé à 3’12” au classement général, pour reprendre du temps. Dans l'ascension du Mont Chauve, Poulidor et l’Espagnol Julio Jimenez sont les plus forts. Ils parviennent à décrocher leurs principaux rivaux et se battent pour la victoire d’étape. Le coureur français démarre à 200 mètres de l’arrivée et lâche son adversaire pour s'imposer en haut du Ventoux. Il manque cependant le maillot jaune pour 34 secondes et ne parviendra pas à remporter la Grande Boucle.
Thevenet plus fort que les plus costauds
En 1972, il est imité par son compatriote Bernard Thevenet. A seulement 24 ans, le Bourguignon s’adjuge une étape mémorable. De très grands noms visent la victoire lors de cette course devenue légendaire. Eddy Merckx le maillot jaune évidemment, qui s’apprête à remporter son 4e Tour de France, Luis Ocaña, le grimpeur Espagnol considéré comme le principal concurrent du Belge, mais aussi les anciens Poulidor et Gimondi, sans oublier Joop Zootemelk, Cyrille Guimard ou Lucien Van Impe, entre autres. Bref du très beau monde. Ocana est le détonateur de la journée. Il attaque à plusieurs reprises pour faire décrocher Merckx mais le Cannibale s’accroche, tout comme Poupou. Derrière, Thevenet est légèrement distancé. Mais le Saône-et-Loiriens revient à 2,5 km du sommet, au courage, et démarre. Un contre foudroyant qui lui permet de s’imposer en solitaire.
Le jour de gloire de Bernard
1987. Jean-François Bernard est vu comme le successeur de Bernard Hinault. Le Nivernais, très bon rouleur, réalise un bel exploit lors du contre-la-montre de la 18 étape reliant Carpentras au mont Ventoux. Le Français réussit à battre les meilleurs grimpeurs. Il échange son vélo de chrono juste avant le début du col pour un matériel plus spécialisé pour les ascensions et ça paye. Il remporte largement la course avec 1 minute et 39 secondes d’avance sur Luis Herrera, le Colombien deuxième. Bernard prend même le maillot jaune, mais le perdra le lendemain à cause d’une crevaison au mauvais moment. C’est finalement l’Irlandais Stephen Roche qui s'adjuge le Tour de France cette année-là. Cruel.
Virenque, un retour de légende
Suspendu un an après l’affaire Festina, Richard Virenque revient fin 2001 à la compétition. Pour le Tour de France 2002, le grimpeur tricolore est revanchard. Il coche la 14 étape qui se termine au sommet du géant de Provence. Distancé au classement général, il part dans l’échappée à 202 km de l’arrivée. Un groupe qui compte jusqu’à près de 12 minutes d’avance sur le peloton, puis plus que 7’40” à l’arrivée à Bédouin, au pied de l'ascension. A 12 kilomètres du but, il ne reste plus que Virenque et le Russe Alexandre Botcharov. Le Français n’attend pas et place une attaque décisive qui laisse son concurrent de marbre. Derrière, les plus forts se battent pour le maillot jaune mais c’est Lance Armstrong qui parvient à partir seul à la poursuite du septuple vainqueur du maillot à poids (1994 à 1997, 1999, 2003 et 2004). Richard Virenque résiste jusqu'au finish et l'emporte en solitaire. Botcharov conserve la 2e place de l'étape à 1'58" tandis que Lance Armstrong termine troisième à 2’20" et consolide son avance au général. L’Américain remporte facilement le 4e de ses 7 Tours de France cette année-là, mais se les verra finalement retirés pour dopage.