Raphaël Varane est sorti du silence. Trois semaines seulement après avoir annoncé la fin de sa carrière professionnelle, l’ancien joueur du Real Madrid et de Manchester United a décidé de prendre la parole dans un entretien accordé à L’Equipe pour justifier son choix, mûrement réfléchi, tout en prenant le temps de parler de son avenir et revenir sur certains épisodes marquants vécus au cours de sa longue et riche carrière. En ce sens, le désormais ex-défenseur central a livré une anecdote qui aurait pu avoir de lourdes répercussions sur le plan sportif. Une histoire glaçante qui remonte à novembre 2013 au moment des barrages pour le Mondial 2014.

Alors qu’elle s’est piteusement inclinée face à l’Ukraine lors de la rencontre aller (2-0), l’équipe de France doit réussir un exploit au match retour devant le public du Stade de France. Blessé au genou et donc diminué avant d’aborder ce second duel, Raphaël Varane accepte alors de prendre de gros risques au niveau de sa santé pour aider les hommes de Didier Deschamps à renverser leur adversaire. "Je n'aurais pas dû jouer. Après l'aller, j'étais prêt à quitter le rassemblement à cause de mon genou qui ne me laissait pas tranquille. Il gonflait, il était chaud, et après le barrage, d'ailleurs, je n'ai pas joué pendant deux mois", se remémore l’homme de 31 ans.

"Je mets clairement ma carrière en jeu”

"Ce jour-là, je mets clairement ma carrière en jeu. La France a besoin de moi, le coach a besoin de moi, il faut que je joue, et je prends le risque”, avoue l’ancien joueur formé à Lens avant de rentrer dans les détails et conclure. “On enlève le liquide, on met un anesthésiant, j'ai 20 ans, et je me dis allez, tant pis. J'en avais parfaitement conscience. Mais je n'ai pas de regret. Pour la France, je le referai toujours." Une décision pour le moins risquée qui aurait pu faire basculer la carrière de Raphaël Varane mais finalement payante. Titulaire dans la charnière centrale aux côtés d’un Mamadou Sakho héroïque car auteur d’un doublé complètement surréaliste, il prend part à une rencontre entrée à la postérité (3-0). Un match au scénario rocambolesque que personne n’a oublié. Encore moins l’ancien madrilène.