Et si Ronaldo dirigeait à nouveau la destinée du football brésilien ? C’est en tout cas ce dont rêve l’ancien attaquant auriverde. Après avoir été la star de la Canarinha et l’avoir aidé à remporter ses deux derniers titres mondiaux (1994 et 2002), le double buteur de la finale de la Coupe du monde 2002 entend devenir le prochain président de la fédération brésilienne de football (CBF) et a annoncé sa candidature. "Parmi les centaines de choses qui me motivent à devenir candidat à la présidence de la CBF, je veux récupérer ce prestige et ce respect que la Selecao (l'équipe nationale du Brésil, ndlr) a toujours eu et qu'aujourd'hui personne d'autre n'a", a-t-il déclaré à Globo Esporte.

Au cœur de son programme donc, restaurer la grandeur d’une sélection en mal d’identité et de résultats, éliminée dès les quarts de finale de la dernière Copa América et seulement 5e des qualifications pour la Coupe du monde 2026. "Les gens m’arrêtent très souvent et me demandent de revenir, car la situation de la Seleção n’est pas la meilleure en ce moment. Que ce soit sur ou en dehors du terrain. Mon héritage est incontestable en tant que joueur, mais je sens que j’ai le devoir de continuer dans l’industrie du football et d’aider le Brésil à sortir de là où nous sommes. Nous sommes arrêtés depuis 20 ans", a-t-il ajouté. Pour y parvenir, le double Ballon d’Or (1997 et 2002) entend faire appel aux anciennes gloires du football brésilien et rétablir le pont entre le passé glorieux et le présent. "L’écoute des anciens joueurs sera importante dans mon plan de gestion, pour ramener les légendes du football brésilien. Mon objectif est de faire de CBF l’entreprise la plus appréciée au Brésil", explique-t-il encore.

Avant cela, il lui faudra néanmoins convaincre les acteurs du football auriverde et notamment les votants que sont les Fédérations d'Etats et les clubs. "Cette annonce est justement pour faire savoir aux présidents que je suis candidat. J’ai des projets incroyables et avant que quiconque ne s’engage dans son vote, j’aimerais pouvoir avoir une conversation avec chacun d’entre eux", a-t-il assuré lors de cet entretien avec le média brésilien.

La vente de Valladolid en bonne voie

Avant de se lancer définitivement dans sa campagne, qui comme l'évoquait récemment Dante ne manquera pas d’avoir le soutien populaire tant son aura est intacte au pays, Ronaldo va devoir se mettre en conformité avec les règles de la CBF. En effet, son président ne peut être également propriétaire d’un club. En ce sens, l’ancien joueur de l’Inter Milan a déjà cédé Cruzeiro début 2024 et est en négociations pour vendre le Real Valladolid. "Nous sommes en train de négocier une vente possible très bientôt et nous devrions conclure l'affaire. Ce ne sera pas un obstacle à ma candidature", a-t-il dévoilé. Une nouvelle qui devrait ravir les supporters des Pucelanos qui ont pris en grippe le Brésilien, responsable à leurs yeux de la très mauvaise santé sportive de leur club, actuellement avant-dernier de Liga.

Devenu un homme d’affaires averti, Ronaldo s’attaque à un nouveau défi, certainement l’un des plus délicats car le plus politique. Reste à savoir de combien de temps il disposera pour exposer son projet et tenter de convaincre. En effet, le président sortant Ednaldo Rodrigues et ses équipes sont chargés d’organiser le prochain scrutin avant mars 2026 mais peuvent décider d’appeler au vote dès mars 2025. Une échéance courte qui pourrait desservir le double champion du monde mais qui n’ébranlera en rien sa détermination à redorer le blason brésilien.